"Macron n'est pas à la hauteur de ce débat. C'est juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français", a ainsi écrit le ministre de l'Education Abraham Weintraub, en référence à l'opposition du président français à l'accord de libre-échange UE-Mercosur.
Le terme, très loin des usages diplomatiques, utilisé en portugais ("calhorda") n'a pas d'équivalent en français mais se trouve à la croisée de "tricheur", "crétin" et "connard".
"La France est un pays d'extrêmes. Elle a produit des hommes comme Descartes ou Pasteur, mais aussi des collaborateurs" sous les nazis pendant la deuxième guerre mondiale, écrit M. Weintraub.
Au milieu d'une rafale de tweets, le ministre poursuit: "Ils ont choisi un président sans caractère" et "il faut attaquer ce crétin de Macron".
Olavo de Carvalho, écrivain et "gourou" de Jair Bolsonaro, exilé aux Etats-Unis, a de son côté forgé sur Twitter le nom de "Macrocon".
Par ailleurs, des sites brésiliens comme de nombreux internautes se sont laissé abuser par un faux compte de Jair Bolsonaro qui moquait le physique de Brigitte Macron (66 ans), comparé à celui de son épouse Michelle (37 ans).
Ce faux compte faisait dire au président Bolsonaro: "N'humilie pas le type - MDR ("mort de rire"), un message très partagé par la sphère bolsonariste.
Le fils de Jair Bolsonaro, Eduardo, un député et possible prochain ambassadeur du Brésil à Washington, avait vendredi retweeté une vidéo de violentes manifestations de gilets jaunes en France avec le texte: "Macron est un idiot".
L'Amazonie a jeté de l'huile sur le feu d'une relation franco-brésilienne qui s'est tendue après l'arrivée au pouvoir à Brasilia du président d'extrême droite.
Jair Bolsonaro avait infligé un affront diplomatique fin juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite à Brasilia, en annulant leur rencontre.
Il avait posté sur Facebook un direct dans lequel on le voyait se faire couper les cheveux à l'heure prévue du rendez-vous, qui avait été annulé "pour des questions d'agenda".
Ces derniers jours, à propos de l'Amazonie, Jair Bolsonaro a accusé M. Macron d'avoir une "mentalité colonialiste" tandis que celui-ci l'accusait d'avoir "menti" sur ses engagements climatiques.
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