Rebecca Sy, qui travaille pour la filiale à bas prix Cathay Dragon et est également déléguée syndicale, a dit avoir été retirée de ses vols vers la Chine puis renvoyée sans préavis le 21 août.
Elle a expliqué que la direction de l'entreprise lui avait montré ses publications sur Facebook dans lesquelles la situation politique de Hong Kong était discutée, mais qu'aucun motif n'avait été donné pour son licenciement.
"La réponse que j'ai obtenue a été : +je ne peux pas vous dire pourquoi+. Et c'est ce que je ne peux pas accepter", a déclaré à la presse Mme Sy, en larmes. Elle n'a pas donné les détails de la conversation tenue sur son compte Facebook.
"Il ne s'agit pas seulement de mon licenciement. Nous ne voulons pas perdre Cathay, une compagnie aérienne locale de Hong Kong, et son message sur les valeurs fondamentales de Hong Kong", a-t-elle plaidé.
"Tous mes collègues sont terrifiés à cause de cette +terreur blanche+", a-t-elle ajouté, utilisant un terme largement utilisé pour désigner la pression chinoise sur Hong Kong.
Dans un communiqué publié vendredi, James Tong, le responsable des affaires sociales de Cathay Pacific, a rappelé la position de la compagnie, sans évoquer directement le licenciement de Rebecca Sy.
"Nous représentons une compagnie aérienne internationale de premier plan (...), par conséquent, nous sommes tenus de nous conformer à toutes les lois et réglementations applicables dans les juridictions où nous opérons", a-t-il affirmé.
La compagnie aérienne hongkongaise a été accusée mi-août de céder à la pression politique et commerciale chinoise après le renvoi de plusieurs employés pour avoir manifesté leur sympathie au mouvement pro-démocratie.
La direction générale de l'aviation civile chinoise avait exigé plus tôt en août de Cathay les noms des personnels à bord de ses vols à destination de la Chine, ou qui traversent l'espace aérien chinois.
Cathay avait fait savoir qu'elle se plierait à ces nouvelles règles.
La compagnie hongkongaise a provoqué l'ire des nationalistes chinois suite à la participation ou au soutien exprimé par certains de ses 27.000 employés aux manifestations pro-démocratie qui secouent Hong Kong depuis plus deux deux mois.
Après un rappel à l'ordre de Pékin, le directeur général de la compagnie, Rupert Hogg, et son directeur de la clientèle et des affaires commerciales, Paul Loo, ont brusquement démissionné le 16 août.
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