"Dans le cadre de ce qui a été négocié, un travail doit pouvoir se faire", a-t-il déclaré en recevant le Premier ministre britannique Boris Johnson à l'Elysée, à deux jours du sommet du G7.
"Je suis, comme la chancelière Merkel, confiant sur le fait que l'intelligence collective, notre volonté de construire, doit nous permettre de trouver quelque chose d'intelligent dans les 30 jours s'il y a une bonne volonté de part et d'autre, et c'est ce que je veux croire", a-t-il ajouté devant la presse, estimant que "l'avenir du Royaume-Uni ne peut se trouver qu'en Europe".
Le "backstop", disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit négocié entre Londres et Bruxelles mais refusé par le Parlement britannique, prévoit que, faute de meilleure solution à l'issue d'une période transitoire, et pour éviter le retour d'une frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, le Royaume-Uni tout entier reste dans un "territoire douanier unique" avec l'UE.
Boris Johnson estime que ce dispositif porte atteinte à la "souveraineté de l'Etat britannique" et l'empêcherait de mener une politique commerciale indépendante des règles de l'UE.
"Les solutions techniques sont aisément disponibles", a assuré le Premier ministre britannique devant son homologue, ajoutant que le Royaume-Uni ne voulait "à aucun prix établir des contrôles à la frontière".
"Je veux un accord", a martelé Boris Johnson. "Je pense que nous pouvons avoir un accord et un bon accord", a-t-il ajouté, se disant "encouragé" par sa rencontre mercredi avec la chancelière Angela Merkel.
Mme Merkel, en le recevant mercredi à Berlin, avait aussi jugé possible de trouver "dans les 30 prochains jours" un accord avec Londres pour éviter un divorce non négocié entre le Royaume-Uni et l'Union européenne le 31 octobre.
Le président français, réputé plus inflexible, avait alors à l'inverse affirmé que "la renégociation dans les termes proposés par les Britanniques n'est pas une option qui existe".
La présidence française avait également exprimé ses réserves quant aux chances d'éviter un "Brexit dur", largement redouté par le monde des affaires des deux côtés de la Manche, estimant qu'"aujourd'hui, le scénario central du Brexit est celui du +no-deal+".
Devant son homologue, Emmanuel Macron a insisté sur le respect de deux conditions concernant le "backstop" : "garantir la stabilité en Irlande" et "assurer l'intégrité du marché unique".
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