Visiteurs, en pénétrant sur ces lieux, souvenez-vous des sacrifices des soldats Polonais et Canadiens tombés sur ce sol les 19, 20, 21 et 22 août 1944 pour la libération de la France, signale une stèle à l'entrée du site de Montormel (Orne) : c'est là, entre le 19 et le 22 août 1944, que la puissante machine de guerre allemande a fini de s'effondrer, encerclée par les alliés, empêchée de sortir de la poche de Falaise/Chambois, bloquée par la 1ère Division blindée polonaise du général Maczeck. Sur les 100.000 soldats de la 7e armée allemande pris au piège, plus de 10.000 ont péri en ces lieux.
L'élément décisif de la victoire de 1945
Samedi 24 août 2019, la cérémonie du 75ème anniversaire de la fin de la Bataille de Normandie sera placée sous le signe de la reconnaissance envers les forces françaises et les 150.000 soldats alliés – Américains, Britanniques, Canadiens et Polonais – venus vaincre l'ennemi commun, dans ce combat meurtrier, considéré comme l'une des plus grandes batailles de l'Europe. Un site où sont désormais érigés un Mémorial et un Musée. Un site que Jules, 11 ans, de Dordogne, en vacances chez ses grands-parents en Normandie, est venu visiter :
Jules et ses grands-parents
Le Mémorial de Montormel (Orne). - Eric Mas
Manifestations populaires le matin
Outre les commémorations internationales officielles, des Randonnées de la Paix seront organisées en partenariat avec le Comité départemental de randonnée pédestre, samedi 24 août au matin, sur deux boucles historiques, de 10,5 et 7 kilomètres, au départ du Mémorial qui domine la vallée de la Dives.
L'objectif est de permettre au grand public une découverte approfondie du champ de bataille, concentré sur seulement quelques kilomètres carrés. Au retour de ces Randonnées de la Paix, plusieurs centaines de convives sont attendues dans le verger du Mémorial, pour un pique-nique géant. Des véhicules militaires de la Seconde guerre mondiale seront présentés, non loin d'un camp de scouts qui assureront la reconstitution d'un poste militaire d'époque.
Honneurs rendus au général Maczek par l'armée polonaise à Montormel. - Eric Mas
Cérémonies officielles l'après-midi
L'hommage officiel débutera à 14h par la messe solennelle pour la Paix, présidée par Monseigneur Jacques Habert, évêque de Séez, en l'église St-Martin de Chambois. Cet office sera suivi à 15h30 d'une cérémonie au monument aux Morts de la commune.
Puis à 16h30 sur le site de Montormel, les honneurs seront rendus au général Maczek. Près du buste du commandant de la célèbre Première Division blindée polonaise, une plaque présentant sa biographie sera officiellement dévoilée. Suivront les allocutions et dépôts de gerbe, au pied du Mémorial.
Étudiant à l'université de Lwów, Stanislaw Maczek est mobilisé dans l'armée austro-hongroise au cours de la Première guerre mondiale. À l'indépendance de la Pologne, il rejoint l'Armée polonaise pour prendre part aux conflits contre les forces ukrainiennes (1918-1919) puis bolchéviques (1920).
À partir de novembre 1938, il commande la 10e Brigade de cavalerie, seule grande unité motorisée de l'Armée polonaise. À partir du 1er septembre 1939, celle-ci tient en échec le 22e Corps motorisé allemand au sud de Cracovie, mais doit être évacuée en Hongrie après l'attaque soviétique du 17 septembre 1939. Avec une grande majorité de ses hommes, il parvient à gagner la France, où la 10e Brigade de cavalerie blindée combat entre Champagne et Bourgogne en juin 1940. La plupart des soldats réussissent à passer en Grande-Bretagne, où le général Maczek crée en février 1942 la 1ère Division blindée polonaise. Forte de 16.000 hommes et 380 blindés, elle débarque en Normandie fin juillet 1944. Intégrée à la 1ère Armée canadienne, elle prend son baptême dans les combats de la plaine de Caen, avant de déborder l'ennemi à Jort (15 août) et de jouer un rôle décisif dans la fermeture de la poche de Falaise-Chambois (19-22 août).
Le général Maczek lance ensuite sa division à la poursuite de l'ennemi : Abbeville (2 septembre) puis Saint-Omer (5 septembre) sont libérés ; suivent Ypres, Roulers et Gand, en Flandre. Fin octobre, la division s'empare de Breda, puis termine sa campagne de 1944 sur la Meuse. L'ultime revanche arrive en 1945, avec la capture de Wilhelmshaven, port et base de la Kriegsmarine.
Malgré ses victoires, ce tacticien remarquable ne put rentrer en Pologne à la fin de la guerre, le gouvernement inféodé aux Soviétiques l'ayant déchu de sa nationalité polonaise. Il lui faudra attendre la fin du communisme pour obtenir une réhabilitation et une reconnaissance à la hauteur de son mérite.
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