Avant sa rentrée politique, Emmanuel Macron s'est offert une semaine internationale : lundi 19 août, il recevait Vladimir Poutine à Brégançon ; jeudi 22 août, à l'Élysée, c'était l'imprévisible Boris Johnson, puis le nouveau Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Et à Biarritz, du samedi 24 au lundi 26 août, c'est le G7.
En poursuivant avec constance ses rencontres de travail avec le président russe, Macron vise à endosser le rôle de leader géopolitique de l'Union européenne : c'est-à-dire inventer une politique transcontinentale qui ne suivrait que les intérêts de l'Europe, donc qui ne serait pas alignée sur ceux de Washington. Ce qu'approuve l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. "Il est absurde d'avoir avec la Russie des rapports beaucoup plus stériles et conflictuels que ceux que nous avions avec l'URSS - qui était bien plus menaçante pour l'Europe que la Russie d'aujourd'hui !"
Une politique
plus réaliste
Sans le dire ouvertement, l'Élysée et le Quai d'Orsay jugent que le quinquennat Hollande a commis contre Moscou des "gesticulations à l'américaine" qui ont durci l'attitude du Kremlin au lieu de la désarmer. Macron voudrait mettre sur pied une politique plus réaliste, et manœuvrer avec Poutine pour aider l'Iran à ne pas tomber dans le piège tendu par Donald Trump. Autre objectif de Paris : un apaisement entre Russie et Ukraine, ce qui apaiserait aussi les dirigeants baltes et polonais et les éloignerait de la tutelle américaine. Mais Washington souhaite le contraire...
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