Ces Championnats d'Europe, qui débutent lundi avec le dressage (également qualificatif pour les JO-2020), sont donc une priorité absolue pour les cinq cavaliers français et leurs montures: Roger-Yves Bost (Sangria du Coty), Nicolas Delmotte (Urvoso du Roch), Alexis Deroubaix (Timon d'Aure), Pénélope Leprevost (Vancouver de Lanlore) et Kevin Staut (Calevo 2).
"Une médaille par équipe c'est une grande satisfaction, mais la qualification olympique c'est pour tout le monde équestre français", souligne à l'AFP le nouveau sélectionneur national, Thierry Pomel.
Il a été nommé en janvier, quatre mois après que les Tricolores ont échoué à valider leur billet pour Tokyo lors des Jeux équestres mondiaux à Tryon (Etats-Unis).
"Je me suis mis beaucoup de pression avec toute cette réflexion, maintenant il faut y aller. J'assume la sélection, je crois dans les couples. Ces cinq cavaliers ont tous couru de grands championnats, ils ont plein de médailles autour du cou, ils savent parfaitement où ils vont", poursuit Pomel, qui saura vendredi s'il a fait le bon choix (début des épreuves mercredi).
L'échec de 2008
Parmi les cinq Bleus, trois ont vécu l'aventure héroïque des Jeux de Rio (un deuxième sacre 40 ans après le premier) mais l'histoire n'est plus la même pour Bost, Leprevost et Staut.
"Il s'est passé beaucoup de temps depuis, on ne monte pas les mêmes chevaux, il y a eu depuis un championnat du monde où on n'a pas été très efficaces. Enormément de choses ont changé. Là, on a un impératif de résultat. La vérité sera en piste la semaine prochaine", explique Staut, qui n'avait même pas envisagé participer aux Euros alors qu'il est "en pleine reconstruction" depuis le début de l'année.
Le cavalier, qui monte seulement depuis mars Calevo 2, n'a pas envie de revivre l'échec de 2008. Pour ses premiers Championnats d'Europe, à Mannheim (Allemagne), les Bleus avaient failli et n'avaient pas pris part à la grande fête olympique à Pékin. La France avait même ensuite été rétrogradée en 2e division.
Mais Staut a confiance en son nouveau cheval, qui a progressé très vite. Et ces Euros se déroulent à Rotterdam, qui accueille depuis longtemps des Grand Prix, très prisés et appréciés des cavaliers.
Ultime rattrapage
Bost, lui aussi, connaît bien les lieux.
"J'ai fait plus de dix fois Rotterdam, j'ai été classé régulièrement là-bas, c'est un concours qui réussit bien aux Français. Il y a une grande forêt, les chevaux sont contents, c'est une bonne atmosphère", relève Bost, qui a économisé pour l'échéance sa jument Sangria, longtemps blessée.
"Elle est au top de sa condition, on va essayer quelque chose et servir l'équipe", promet le cavalier de Barbizon, qui espère que l'expérience des Français jouera en leur faveur.
Car la pression sera de mise aux Pays-Bas. De grandes nations européennes du monde équestre ne sont pour l'instant pas du voyage au Japon, comme la Belgique, l'Irlande ou encore la Grande-Bretagne.
Pour l'instant, sont qualifiés pour les JO-2020 la Suède, l'Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas, avec les Etats-Unis et l'Australie.
Mais contrairement à 2008, il y aura une ultime session de rattrapage du 3 au 6 octobre avec la finale de la Coupe des Nations à Barcelone. Avec à la clé un seul billet olympique.
Outre le saut d'obstacles, la France a pour objectif de se qualifier pour les Jeux en dressage.
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