Comme l'an dernier, le président de la République participait à la commémoration de la libération de Bormes-les-Mimosas, la commune du Fort de Brégançon, son lieu de villégiature, il y a 75 ans.
L'occasion de tisser des liens entre "l'héroïsme" des résistants et des soldats, et le présent. Mais également, lors du bain de foule, de signifier sa détermination à réformer les retraites.
"Nous avons vécu ces derniers mois des moments difficiles de division, parfois de violence, dont il nous faut savoir sortir. Il y a parfois des bonnes raisons d'être en désaccord et il faut les respecter, il y en a d'autres que l'on peut contester, il faut savoir toutefois les entendre", a déclaré le président de la République.
"Quels que soient les désaccords, aux grands moments de notre histoire nous avons su nous réconcilier pour avancer", a-t-il ajouté. "Je crois très profondément que ce que notre pays, notre continent sans doute, et le monde occidental traverse aujourd'hui, est une crise profonde de doute, (...) mais réside aussi parfois dans l'oubli du courage, dans l'esprit de résignation, dans les petits abandons", a poursuivi le chef de l'exécutif.
Devant le maire, des élus locaux, d'anciens combattants et quelques 200 à 300 invités, M. Macron, qui n'était sorti que trois fois depuis le début de ses vacances, a célébré "les héros d'aujourd'hui", citant les "élus de la République, membres de la sécurité civile, policiers, gendarmes, militaires, soignants".
"Solidarité publique"
Après cette séquence officielle, le président a enchaîné sur un bain de foule d'une heure et demie, bronzé et tout sourire, en bras de chemise. Son épouse, le bras en écharpe, l'accompagnait.
Quelque 500 personnes se pressaient sur la place principale de Bormes, et le président a enchaîné, dans une ambiance bon enfant, des dizaines de poignées de mains et de selfies.
Le président, qui fera sa véritable rentrée lundi par une rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon, cruciale avant le G7 du week-end prochain, en a profité pour faire passer quelques messages politiques, notamment sur les retraites, dont la réforme doit être "un vrai projet de société", fondé sur la "solidarité publique".
"Le système actuel ne peut pas durer, les jeunes n'ont plus confiance", a-t-il ajouté. "Je vais pas vous dire +on va travailler jusqu'à 62 ans de toute éternité+, ce serait pas vrai !" au vu de l'allongement de la vie, a-t-il argumenté face à deux femmes qui l'interpellaient.
Des convictions qu'il répètera probablement mercredi, au conseil des ministres de rentrée, avec les deux dossier phares de l'automne en ligne de mire: les retraites, et l'extension de la PMA à toutes les femmes.
"Il peut y avoir dans une société des divergences et des débats, il en faut, et il faut savoir les faire vivre. Mais il faut savoir aussi ce qui nous tient, d'où nous venons, ce qui nous lie et ce qui nous permet aussi d'embrasser l'avenir", a commenté M. Macron à l'AFP, en marge de son bain de foule : "L'héroïsme est encore là dans la société, nous avons cette force d'âme il nous faut maintenant la révéler".
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