Gimondi est mort d'une crise cardiaque survenue alors qu'il se baignait à Giardini Naxos, près de Taormine (Sicile).
Le Bergamasque, l'un des sept coureurs de l'histoire du cyclisme à avoir gagné les trois grands tours (Giro, Tour de France, Vuelta), a incarné durant près de cinq décennies le cyclisme italien, champion de classe devenu un responsable écouté et influent.
Vainqueur du Tour de France dès sa première année dans le peloton professionnel en 1965, un an après s'être révélé en gagnant le Tour de l'Avenir, il dut sa première participation à la Grande Boucle au forfait d'un titulaire.
Après avoir condamné Raymond Poulidor à une nouvelle deuxième place, il parvint ensuite à se construire un palmarès d'exception malgré la concurrence du champion de référence, le Belge Eddy Merckx, son éternel adversaire.
Le Tour d'Italie (par trois fois) et le Tour d'Espagne s'ajoutèrent au Tour de France sur les lignes d'un palmarès riche aussi de "monuments", Milan-Sanremo, Paris-Roubaix et le Tour de Lombardie entre autres grandes classiques.
Le sommet ? Gimondi l'atteignit peut-être au Championnat du monde 1973 sur le circuit catalan de Montjuich.
Ce jour-là (2 septembre), l'élégant capitaine de la Squadra réglait au sprint un trio somptueux, dans l'ordre le Belge Freddy Maertens, l'Espagnol Luis Ocana et l'inévitable Merckx, celui-là même qui l'avait devancé deux ans plus tôt pour le maillot arc-en-ciel sur le circuit de Mendrisio (Suisse).
Coureur complet, opiniâtre et intelligent, le Bergamasque excella dans la dimension stratégique du cyclisme et ses jeux d'alliance. Au crépuscule de sa carrière, il parvint à gagner une troisième fois le Giro en 1976, neuf ans après son premier succès. Entre-temps, Merckx, sur lequel il buta si souvent, s'était imposé à cinq reprises.
Le vélo raccroché à la fin de la saison 1978, Gimondi qui s'était établi dans un château du XIXe près de la cité d'art lombarde ouvrit une compagnie d'assurances mais continua à oeuvrer dans le cyclisme.
Ambassadeur très respecté de la Bianchi, cet homme au vrai charisme conseilla même un temps Marco Pantani, le premier Italien vainqueur du Tour après lui en 1998.
A LIRE AUSSI.
Tour d'Italie: le grand pari de Chris Froome, de Jérusalem à Rome
Tour d'Italie: "L'amour sans fin" pour Quintana, Nibali et... Pinot
Tour d'Espagne: Contador réussit ses adieux, Froome son doublé
Tour de France: Froome puissance 4, "première" pour Groenewegen
Cyclisme: l'Italien Michele Scarponi se tue à l'entraînement
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.