Le Rainbow Warrior III, bateau de Greenpeace, était au port de Cherbourg (Manche) jeudi 15 août 2019. L'objet de la visite : une opération antinucléaire devant différents sites industriels nucléaires. Ce vendredi 16 août, tôt dans la matinée, les militants ont quitté le port du Cotentin en direction du cap de la Hague, pour protester devant l'usine Orano de retraitement de déchets nucléaires.
L'organisation a mis des semi-rigides à l'eau pour tenter de s'approcher au plus près des points de rejet d'Orano. - Yannick Rousselet / Greenpeace
Orano affirme respecter la réglementation
Les militants ont déployé plusieurs banderoles pour "protester contre les rejets en mer de substances radioactives" avec pour slogans "pollution nucléaire" et "déchets nucléaires : ça déborde" selon un communiqué de l'organisation, malgré l'interdiction de s'approcher "d'un convoi radioactif" prise par une décision de justice à l'initiative de deux filiales d'Orano.
Le Cotentin, en Normandie, est l'une des régions les plus nucléarisées au monde : à bord du Rainbow Warrior, nous dénonçons la pollution radioactive de l'usine de la Hague et le fiasco de l'EPR de Flamanville #ZéroDéchetNucléaire #nucléaire pic.twitter.com/lHX8VPpjxW
— Greenpeace France (@greenpeacefr) August 16, 2019
En réponse à l'opération de Greenpeace, le groupe nucléaire a assuré respecter la réglementation sur Twitter.
Les autorisations de rejets du site @Oranogroup de la Hague sont fixées par la réglementation 🇫🇷 : en 2018, l'impact radiologique de nos rejets liquides est de 0,0023 mSv soit le millième de la radioactivité naturelle moyenne en France, qui est de 2,9 mSv/an
— Orano la Hague (@OranolaHague) August 16, 2019
L'EPR de Flamanville dans le viseur
Un autre symbole est visé par Greenpeace : l'EPR de Flamanville. Le Rainbow Warrior y fera étape dans la journée "pour rappeler les déboires de l'EPR de Flamanville" indique l'ONG. “Avec un prix qui a triplé et une mise en service sans cesse reportée (a minima à 2022), l'EPR de Flamanville est le symbole de l'échec industriel du nouveau nucléaire français et la preuve vivante que le nucléaire est une énergie du passé” souligne le Cherbourgeois Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace.
En conclusion, l'organisation réclame "l'arrêt du retraitement pour réduire la production de déchets nucléaires" ainsi que "l'arrêt immédiat du chantier de l'EPR de Flamanville". Greenpeace a lancé un appel à signer une lettre ouverte destinée à Elisabeth Borne, la Ministre de la Transition écologique et solidaire pour que la France cesse "d'être la poubelle du nucléaire" selon les mots employés par l'organisation.
AUDIO - Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace
Yannick Rousselet
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