La cérémonie, qui aura lieu en présence des présidents guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara ainsi que de l'ancien président Nicolas Sarkozy, doit avoir lieu en fin de matinée à la nécropole nationale de Boulouris, où reposent 464 combattants de la 1ère armée française.
Pour Emmanuel Macron, qui s'est fait très discret depuis son arrivée le 25 juin au fort de Brégançon dans la commune de Bormes-les-Mimosas (Var), il s'agira de la première sortie officielle depuis le début de ses vacances, hormis un bref aller-retour à Tunis pour assister aux funérailles nationales du président tunisien Béji Caïd Essebsi.
Des congés "studieux", selon son entourage, dont seules ont fuité des photos de quelques escapades effectuées avec son épouse dans la région, comme une visite le 28 juillet à l'abbaye du Thoronet ou un dîner avec ses proches dans une pizzeria du Lavandou, au milieu des autres clients.
Samedi, M. Macron doit également participer à une cérémonie plus informelle, célébrant la libération de Bormes-les-Mimosas. Ce rendez-vous, auquel il a promis de se rendre chaque année, devrait lui permettre de passer un moment "convivial" avec les habitants, selon l'Élysée.
Les vacances du président prendront fin la semaine prochaine, avec une rentrée diplomatique, en recevant lundi au Fort de Brégançon le président russe Vladimir Poutine. Il enchaînera avec sa rentrée nationale le 21 août, jour du conseil des ministres de rentrée, avant de s'envoler pour Biarritz où il accueillera les dirigeants du G7.
Ces dernières heures, le chef de l'Etat s'est penché sur le discours qu'il doit prononcer en fin de matinée à la nécropole nationale de Boulouris, où reposent 464 combattants de la 1ère armée française.
La cérémonie prévoit également un discours d'Alpha Condé, la lecture d'un texte par David Diop, prix Goncourt des lycéens 2018, et d'un témoignage de vétéran par une lycéenne.
Série de cérémonies
Si M. Macron a invité tous ses prédécesseurs à participer à la cérémonie dans cette nécropole qui avait été inaugurée il y a 55 ans, jour pour jour, par Charles de Gaulle, seul Nicolas Sarkozy doit faire le déplacement.
Les deux hommes s'étaient déjà affichés côte-à-côte fin mars, lors d'un hommage aux résistants du plateau des Glières, en Haute-Savoie, trois mois après un déjeuner partagé à l'Élysée, en pleine crise des "gilets jaunes".
La commémoration de jeudi s'inscrit dans la série de cérémonies liées à la fin des deux conflits mondiaux qu'Emmanuel Macron a multiplié depuis l'automne - centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en novembre, puis 75e anniversaire du débarquement de Normandie en juin.
A Saint-Raphaël, M. Macron rendra hommage aux 450.000 soldats qui participèrent au débarquement allié du 15 août 1944. L'opération a été menée par les forces américaines et françaises, parties d'Afrique du Nord, de Corse et d'Italie du Sud.
Traditionnellement, cet anniversaire est l'occasion de saluer la contribution des soldats des anciennes colonies françaises à la Libération. Les troupes incluaient 260.000 combattants de la 1ère armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, composée principalement de soldats venus d'Afrique du Nord et subsaharienne.
Lors du 50e anniversaire, 18 pays africains avaient été représentés et pour le 60e, une quinzaine de chefs d'État d'Afrique noire et du Maghreb étaient présents, rendant hommage notamment aux tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs ou encore marsouins du Pacifique et des Antilles qui participèrent à l'opération "Dragoon".
L'objectif militaire de ce débarquement était de prendre les Allemands par surprise et de soulager le front de Normandie où avait eu lieu le débarquement dix semaines plus tôt. L'opération s'est faite en plusieurs temps: à minuit, les premiers soldats français des commandos d'Afrique avaient escaladé la falaise du cap Nègre, près de Bormes-les-Mimosas. Puis à 08H00, trois divisions d'infanterie américaine ont débarqué à Saint-Raphaël, comme à Cavalaire, Ramatuelle et Sainte-Maxime.
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