Ce limogeage n'est une surprise pour personne à Marseille: cela fait des mois que l'atmosphère se dégrade autour du défenseur central de 33 ans. Depuis la reprise de l'entraînement, comme lors de la tournée d'été du club aux Etats-Unis, le joueur était écarté du groupe.
Interrogé, le club n'a souhaité faire aucun commentaire sur son licenciement, révélé par l'Equipe et confirmé mardi à l'AFP par une source proche du dossier. Selon le quotidien sportif, l'OM a invoqué une "faute grave", dans une lettre envoyée il y a quelques jours.
Cette nouvelle étape semble s'inscrire dans la droite ligne de la procédure disciplinaire lancée contre Rami. Ses employeurs n'avaient pas digéré de le voir manquer un entraînement et participer à un tournage de l'émission Fort Boyard, la saison passée.
Ce jour-là, alors qu'il était supposé être blessé, il aurait participé à des défis incompatibles avec son état de santé déclaré. A l'époque, le journal La Provence avait même affirmé que Rami aurait menti à son entraîneur Rudi Garcia - qui, depuis, a été démis de ses fonctions - sur la raison de son absence.
Quelques jours plus tard, il avait préféré assister à un défilé de mode à Monaco plutôt que de soutenir ses coéquipiers au Vélodrome.
Le 10 juillet, le président de l'OM Jacques-Henri Eyraud, avait lancé une sorte d'ultime avertissement avant licenciement : "Adil Rami doit s'interroger, mais profondément, sur son statut, sur son métier de footballeur professionnel, sur ses droits et devoirs de joueur, de surcroît champion du monde".
Obligation de réussir
A l'évidence, cela n'a pas suffi. Libre de tout contrat, Rami doit désormais trouver un nouveau club, après des performances très contrastées à l'OM. Recruté en 2017 au Seville FC par Rudi Garcia, l'international français (36 sélections, 1 but) a connu des débuts prometteurs avec Marseille, fer de lance de l'équipe qui a atteint la finale de la Ligue Europa en 2018.
Mais sa saison 2018-2019 a été marquée par les blessures et les contre-performances. Il avait confié le 17 février "avoir eu un burn-out" après la Coupe du monde, estimant ne pas avoir "eu assez de vacances", ne pas avoir "eu le temps" de se "vider la tête".
Outre ses déboires sportifs, Adil Rami, qui se livre volontiers sur Instagram, a régulièrement fait parler à Marseille. Peut-être trop au goût de l'OM, notamment lorsqu'il s'était séparé de l'actrice Pamela Anderson et a été mis à l'écart d'une association de défense des victimes de violences conjugales.
Si le club peut espérer avoir tourné la page Adil Rami, sous réserve qu'il ne conteste pas son licenciement, il y a encore fort à faire. L'équipe, qui se déplace samedi à Nantes pour la deuxième journée de L1, sous pression dès le début du Championnat, est dans l'obligation de réagir.
Sportivement, le club a en effet raté son lancement de saison, sous les auspices de son nouvel entraîneur André Villas-Boas, s'inclinant samedi face à Reims (2-0), avec une défense fébrile.
La question du recrutement, notamment sur le plan défensif, pourrait revenir sur le tapis avant la fin du mercato le 2 septembre, et alors que l'entraîneur avait évoqué avant la rencontre la possibilité que son club ne recrute plus cet été. C'est un nouveau cycle qui doit démarrer à Marseille.
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