"Nous déplorons actuellement 69 morts, dont le dernier a perdu la vie durant le vol alors qu'il était en cours de transfert par hélicoptère vers l'hôpital national à Dar es Salaam", a déclaré le Premier ministre Kassim Majaliwa.
"Les blessés sont maintenant au nombre de 66", a ajouté le Premier ministre s'exprimant devant des habitants dans un groupe scolaire de Morogoro, une adresse retransmise par la télévision tanzanienne.
Le dernier bilan donné samedi soir par le gouverneur de Morogoro, Stephen Kebwe, faisait état de 64 morts et 70 blessés.
Les faits se sont déroulés samedi matin sur la commune de Msamvu, dans l'immédiate périphérie de Morogoro, un ville située à quelque 200 km à l'ouest de la capitale économique Dar es Salaam, sur l'un des principaux axes routiers du pays.
Le poids-lourd s'est renversé sur la chaussée, en tentant selon des témoins d'éviter une moto. Dans la foulée, des conducteurs de "boda-boda" - des moto-taxis - ont afflué sur les lieux pour tenter de récupérer du carburant qui s'échappait de la citerne, tout comme des habitants de la commune. Puis l'essence s'est embrasée.
Devant l'ampleur de la catastrophe, le président John Magufuli a décrété samedi soir un deuil de trois jours.
M. Magufuli a également chargé le Premier ministre Kassim Majaliwa de le représenter à l'enterrement des victimes de l'explosion, toujours selon le communiqué.
La ministre chargée des Affaires parlementaires Jenista Mhagama a précisé dimanche que les premières funérailles se dérouleraient dans l'après-midi.
"Les préparatifs sont terminés pour l'inhumation, des tombes individuelles ont été creusées et les cercueils sont prêts", a assuré la ministre Mhagama, ajoutant qu'une équipe de spécialistes était également prête à apporter éventuellement une assistance psychologique aux membres des familles éplorées.
Tests ADN
Pour les victimes méconnaissables, il sera procédé à des tests ADN, a-t-elle précisé, ajoutant que les familles qui le souhaitent pourront emporter les corps des leurs pour les inhumer.
Toujours selon la ministre, il restait dimanche matin 17 blessés à l'hôpital régional de Morogoro, les autres ayant été évacués sur Dar es Salaam par voie terrestre ou par hélicoptère.
Ce type de tragédie n'est pas rare sur le continent. Début juillet, dans le centre du Nigeria, au moins 45 personnes étaient mortes et plus de 100 blessées lors du pillage par la population d'un camion-citerne accidenté qui avait explosé.
La citerne avait pris feu lorsqu'un autocar chargé de passagers avait tenté de passer: son pot d'échappement, en raclant le sol, avait provoqué des étincelles qui avaient enflammé le carburant.
Pour la tragédie de samedi près de Morogoro, le gouverneur et un témoin ont désigné le fait qu'un homme essayait d'arracher la batterie du camion accidenté comme possible cause de l'embrasement du carburant répandu au sol.
Tandis que les moto-taxis et résidents s'affairaient à remplir des jerricanes avec le carburant, "une personne tentait d'arracher la batterie du véhicule. Nous avons averti que le camion pouvait exploser à tout moment mais personne n'a voulu nous entendre. Nous avons alors poursuivi notre chemin. Mais à peine avions-nous tourné les talons que nous avons entendu l'explosion", a ainsi rapporté January Michael, un jeune enseignant joint par l'AFP.
En 2015 au Soudan du Sud, à Maridi (300 km à l'ouest de Juba), une catastrophe similaire avait fait au moins 203 morts. En 2010, 292 personnes avaient perdu la vie dans l'explosion d'un camion-citerne à Sange, dans l'est de la République démocratique du Congo.
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