L'exercice, qui s'est déroulé mardi à Shenzhen, la métropole de Chine continentale frontalière du territoire autonome hongkongais, était largement commenté mercredi sur les réseaux sociaux, une vidéo de l'événement montrant des similitudes avec les manifestations à Hong Kong.
Les images montrent des policiers casqués aux prises avec de faux "manifestants" équipés de casques de chantier et de masques respiratoires semblables à ceux portés par les foules hongkongaises.
Alors que les "contestataires" s'attaquent aux policiers à l'aide de longs bâtons, ces derniers les repoussent à l'aide de leurs boucliers, tout en tirant des gaz lacrymogènes.
"Toutes les forces de police de Shenzhen sont toujours prêtes!" proclame la police locale dans un commentaire diffusé sur les réseaux sociaux.
Le texte précise que 12.000 policiers ont participé à l'exercice. Il ajoute qu'il vise à assurer la sécurité de Shenzhen à l'approche des célébrations qui marqueront le 1er octobre prochain le 70e anniversaire de la fondation du régime communiste.
Il s'agit de la deuxième vidéo en moins d'une semaine montrant des forces de l'ordre chinoises réprimant une manifestation, attisant les craintes d'une intervention directe de Pékin pour mâter la contestation à Hong Kong.
La semaine dernière, l'armée a diffusé une vidéo montrant ses soldats occupés à réprimer une émeute dans la métropole revenue à la Chine en 1997.
L'armée chinoise, qui dispose d'une garnison de plusieurs milliers d'hommes à Hong Kong, n'est pas censée se mêler des affaires du territoire. Mais le commandant de la garnison a rappelé la semaine dernière que la loi l'autorisait à intervenir pour rétablir l'ordre, sur demande des autorités locales.
Une telle intervention raviverait le spectre de la répression des manifestations du "Printemps de Pékin", qui ont fait des centaines, voire plus d'un millier de morts en 1989 dans la capitale chinoise.
Elle pourrait aussi provoquer une catastrophe financière dans une des plus grandes places d'Asie.
Mardi, Pékin a adressé son plus ferme avertissement en date aux manifestants hongkongais en affirmant que "ceux qui jouent avec le feu périront par le feu".
La contestation a démarré début juin contre un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers le reste de la Chine.
Le projet a été retiré mais les manifestations se poursuivent et prennent un tour de plus en plus violent, les contestataires réclamant l'enterrement définitif du projet de loi et la tête de la dirigeante de l'exécutif local, Carrie Lam.
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