. Mercedes plus que jamais première
Quintuple championne du monde pilotes et constructeurs, Mercedes occupe la tête de la classe depuis 2014. Elle n'avait toutefois jamais réalisé un aussi bon début de saison, avec pas moins de dix victoires en douze courses, dont sept doublés. Au Championnat, les Flèches d'argent ont 150 longueurs d'avance sur Ferrari et 194 sur Red Bull. Lewis Hamilton, qui donne à ses performances la note de "8,8 ou 8,9" sur 10, plus s'il n'avait pas connu un week-end sans en Allemagne, mène lui avec 62 points de mieux que son équipier Valtteri Bottas. C'est d'autant plus remarquable que l'écurie était en difficulté au début des essais hivernaux. Seules ombres au tableau: des problèmes de refroidissement en Autriche, les erreurs des deux pilotes à Hockenheim et un Bottas qui commence à marquer le pas.
. Verstappen saute encore une classe
Avec trois podiums, dont deux victoires, lors des quatre dernières courses et enfin, en Hongrie, la première pole de sa carrière après 92 GP, Max Verstappen est l'homme en forme du deuxième tiers de la saison. Troisième du Championnat à sept points de Bottas, il part en vacances en ayant convaincu le jury qu'il est désormais le mieux placé pour mettre Hamilton sous pression. Finis les coups d'éclats qui faisaient de lui le mauvais garçon de la classe. Toujours aussi spectaculaire en piste, le Néerlandais de Red Bull, âgé de 21 ans seulement, a mûri et tient son tempérament sous contrôle.
. McLaren a fait ses devoirs de vacances
McLaren, qui végétait dans le ventre mou voire au fond de la classe depuis 2013, s'est offert une sérieuse remise à niveau pendant l'hiver. Neuvième en 2017 et sixième l'an dernier, l'écurie britannique est actuellement confortable quatrième chez les constructeurs, derrière les trois imprenables "top teams", avec 82 points, soit 39 d'avance sur Toro Rosso, cinquième. Elle permet en plus à l'Espagnol Carlos Sainz Jr, septième au classement des pilotes, de se montrer sous son meilleur jour et au Britannique Lando Norris, dixième, d'éclore dans de très bonnes conditions.
. Ferrari doit encore et toujours s'appliquer
Les essais hivernaux avaient laissé entrevoir une Scuderia dominatrice. Pourtant, Ferrari n'a encore gagné aucun GP et n'occupe que les quatrième et cinquième positions au classement des pilotes. Le choix de privilégier la puissance moteur aux appuis aérodynamiques, option retenue par Mercedes et Red Bull en concevant leurs monoplaces, n'était pas le bon. La Scuderia s'est aussi privée de belles opportunités à cause de pannes, notamment à Bahreïn où Charles Leclerc avait la victoire à portée de main. Sebastian Vettel, lui, continue de commettre des erreurs et a été privé du succès au Canada sur décision des commissaires. "Je me donne la note de 5 car j'ai eu des difficultés ici et là à maîtriser la voiture, admet-il. Mais je suis sûr de pouvoir faire mieux en deuxième partie de saison."
. Gasly menacé d'un redoublement
Promu chez Red Bull en début de saison, après 26 courses seulement pour se roder chez Toro Rosso, Pierre Gasly déçoit, à l'exception de sa quatrième place en Grande-Bretagne mi-juillet. Il le sait, il va lui falloir "revenir plus vif et plus fort" en deuxième partie de saison pour conserver son baquet. Pilote de l'écurie soeur Toro Rosso, Daniil Kvyat, troisième en Allemagne, le convoite. Le Russe, promu de l'équipe italienne à Red Bull en 2015, rétrogradé en 2016, remercié courant 2017 avant de revenir en 2019, est bien placé pour savoir que leurs dirigeants n'ont guère de scrupules quand un pilote ne répond pas à leurs attentes.
. Renault trop juste
"Une première moitié de saison bien en deçà de nos objectifs." Tel était le constat dimanche, à l'issue du GP de Hongrie, du patron de l'écurie Renault, Cyril Abiteboul. Alors que l'équipe ambitionnait de rester en 2019 quatrième chez les constructeurs en se rapprochant des meilleurs, elle n'est que sixième à 43 points de McLaren avec neuf courses encore à disputer à partir de la rentrée en Belgique du 30 août au 1er septembre. Attention également à l'attitude de ses pilotes Nico Hülkenberg et Daniel Ricciardo, qui semblent osciller entre démobilisation et agacement.
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