"Le tireur est mort. Il y a neuf autres morts. Au moins 16 autres personnes ont été hospitalisées pour des blessures", ont indiqué les forces de l'ordre de Dayton sur Twitter.
La fusillade s'est produite un peu après 01H00 du matin dans le quartier animé d'Oregon, habituellement "une zone très sûre du centre-ville" de Dayton, a déclaré à la presse un officier de la police locale, Matt Carper.
"Le tireur est mort des blessures par balles reçues lors des tirs de riposte des policiers", a-t-il expliqué, précisant qu'aucun policier n'avait été blessé.
Le suspect a ouvert le feu dans la rue "avec une arme à canon long et de nombreuses munitions", a-t-il ajouté. "Par chance, nous avions plusieurs policiers dans le quartier lorsque cet incident a débuté, aussi y a-t-il eu un très court épisode de violence, on a eu beaucoup de chance".
"C'est un incident très tragique et nous faisons tout notre possible pour essayer de déterminer les motivations" du tireur, a indiqué Matt Carper. "Evidemment, nous interrogeons de nombreux témoins ainsi que des policiers pour savoir si quelqu'un d'autre était impliqué".
"Invasion hispanique"
La police a demandé à tous les témoins de contacter les forces de l'ordre, qui travaillent sur l'identification du tireur. Le FBI (police fédérale) est également sur place pour porter toute l'assistance nécessaire, a précisé M. Carper.
Samedi matin, un autre tireur a semé la mort dans un centre commercial d'El Paso au Texas, où il a tué 20 personnes, dont trois Mexicains, venues faire leurs courses avant d'être interpellé et placé en garde à vue par la police qui soupçonne un crime à caractère raciste.
La fusillade, survenue aux abords d'un hypermarché Walmart prisé de la communauté hispanique, a également fait 26 blessés, dont certains se trouvaient dans un état critique.
Des vidéos amateurs montraient des scènes de chaos, avec des clients qui courent pour se mettre à l'abri, et des corps inanimés au sol.
La police a placé en garde à vue un homme blanc de 21 ans et enquête sur un possible motif "haineux", ce qui aux Etats-Unis désigne les attaques motivées par l'origine, la religion, ou encore l'orientation sexuelle des victimes.
Un manifeste, attribué au tireur et circulant sur internet, dénonce notamment "une invasion hispanique du Texas" et fait référence à la tuerie commise par un suprémaciste blanc dans des mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande (51 morts, le 15 mars).
Ville frontalière de 680.000 habitants faisant face à la métropole mexicaine de Ciudad Juarez, El Paso compte une population à 83% hispanique, selon des statistiques de 2018. El Paso a connu en moyenne 18 meurtres par an ces cinq dernières années, un niveau bien plus bas que dans d'autres villes américaines d'une taille comparable.
Le président Donald Trump a dénoncé une fusillade "tragique" et "un acte lâche". "Il n'y aura jamais de raisons ou excuses pour justifier le meurtre de personnes innocentes", a-t-il tweeté.
Après la tragédie d'El Paso, comme après chaque bain de sang, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer une meilleure régulation du marché des armes à feu. "Il est grand temps d'agir et de mettre un terme à cette épidémie de violences liée aux armes", a ainsi tweeté le favori de la course à la primaire démocrate Joe Biden.
Les Etats-Unis, où le port d'armes est légal, sont régulièrement endeuillés par des fusillades qui touchent aussi bien les écoles que les lieux de culte, de travail et de divertissement ou des commerces.
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