Deux fois par an, la préfecture maritime de la Manche effectue une opération "sécurité mer" sur le littoral. La plus récente date de mercredi 24 juillet 2019. Celle-ci a pour but d'effectuer une piqûre de rappel auprès des plaisanciers sur les règles à adopter en mer. "Avant de partir, on vérifie la météo, les horaires de marée et le matériel de sécurité. Il doit être à jour. Le bateau doit aussi être en bon état de fonctionnement" indique Liza Aggoune, administrateur des affaires maritimes.
• Écoutez le reportage de Tendance Ouest :
"Il y a eu un avertissement pour un manque de gilet de sauvetage"
Oublis de papiers
En mission au large d'Arromanches et jusqu'à Dives-sur-mer (Calvados), un total de 24 bateaux a été contrôlé. Trois d'entre eux ont reçu des avertissements. "On ne fait pas ça pour donner des amendes. C'est de la pédagogie pour assurer la sécurité", tient-elle à préciser. "Cela concerne des papiers manquants, un oubli de carte de circulation ou de permis de conduire". Au même titre que la circulation routière, le permis bateau est obligatoire à bord. Chaque année, environ 15% des bateaux contrôlés sont rappelés à l'ordre. En 2018, environ 75 bateaux étaient en infraction. En cas de cas majeur, l'affaire peut aller jusqu'au pénal devant le tribunal de grande instance. D'autres plaisanciers peuvent être sanctionnés d'un retrait de permis jusqu'à 1 an.
Gilet de sauvetage inadapté
Et selon la zone de navigation, les règles sont différentes. Par exemple, sur les zones basiques (jusqu'à 2 milles d'un abri) et côtières (jusqu'à 6 milles d'un abri), la trousse de secours n'est pas obligatoire. Dans les zones semi-hauturières (entre 6 et 60 milles d'un abri) et hauturières (au-delà de 60 milles d'un abri), un radeau de survie, une radiobalise de localisation des sinistres, un dispositif de réception des bulletins météorologiques ou encore un dispositif lumineux pour la recherche et le repérage de nuit sont obligatoires.
Les équipes de la brigade nautique de Ouistreham et de la brigade de surveillance du littoral. - Léa Quinio
Quant au gilet de sauvetage, même principe. Il doit être adapté en fonction de la morphologie de la personne. "On n'embarque pas de gilet de sauvetage adulte pour des enfants, c'est inefficace et imprudent". Il doit également correspondre à la zone de navigation dans laquelle se trouve le plaisancier. "Entre 0 et 2 milles, il faut un gilet de sauvetage de 50 newtons. Au-delà, il faut un gilet de 100 newtons". Un plaisancier a été rappelé à l'ordre par rapport au gilet.
D'un point de vue matériel, tout doit être mis en œuvre pour faciliter les recherches en cas de problème. "C'est important de se faire voir quand on est en difficulté. Il ne faut pas que les feux à main soient périmés. On recommande de s'habiller avec des vêtements flashy. Le matériel doit être complet, utilisable et à portée de main".
Des opérations de sécurité à terre sont prévues également durant l'été, afin de prévenir les pêcheurs à pied sur les risques de la marée montante.
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