Côté pile, Antoine Rage est un étudiant comme beaucoup de jeunes gens de son âge. Inscrit en quatrième année à l’Ecole de management de Normandie, il envisage une carrière dans la finance d’entreprise. Côté face, ce Caennais de 22 ans est un sportif de haut niveau qui cumule les fonctions de joueur, capitaine et entraîneur au Roller Skating Hockey Caen. Il le fait si bien que l’équipe de France de roller-hockey lui a ouvert les bras cette saison.
Antoine Rage, qui avait déjà connu de multiples sélections chez les jeunes, participera au championnat du monde de la discipline en Colombie, du 8 au 14 juillet. Recalé dans un premier temps, il a profité d’une rallonge budgétaire octroyée par la fédération pour renforcer les rangs tricolores. La suite logique d’une progression constante. "Il avait avant un caractère qui passait mal auprès des sélectionneurs et qui l’avait tenu éloigné de l’équipe de France, dit de lui le gardien caennais Jérôme Salley. Mais il peut devenir un taulier de l’équipe d’ici quelques années."
Une famille de sportifs
Antoine Rage a pris ce rôle naturellement à Caen, sa ville de naissance et celle qui l’a vu tenir sa première crosse. Sur glace, comme beaucoup d’autres de ses camarades. "J’ai découvert le roller-hockey quand nous avons déménagé à Dijon, après trois ans de hockey sur glace à Caen. A mon retour en Normandie, j’ai découvert le plus haut niveau et la compétition."
Né dans une famille sportive – sa grand-mère a été en équipe de France de basket – il a longtemps concilié le football et le roller-hockey. Mais c’est dans ce sport encore mal connu du grand public qu’il prend le plus de plaisir.
Etre le meilleur
"J’aime la vitesse, l’intérêt technique, le jeu avec la crosse et l’intensité physique." Leader naturel, Antoine Rage a pris les rênes de son équipe en début de saison suite au départ de son prédécesseur Gérôme Guérin. Une tâche lourde aux résultats contrastés : un premier titre européen dans l’histoire du club en novembre 2011 mais une huitième place décevante en championnat.
Individuellement, l’homme a pris une nouvelle dimension, dans laquelle s’épanouissent l’esprit de compétition qui anime le défenseur ("quand je viens à l’entraînement, c’est pour être le meilleur") et l’altruisme qui caractérise l’entraîneur (“il est toujours prêt à aider les autres”, Jérôme Salley). A 22 ans, ce n’est sans doute que le début.
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