L'interpellation vue dans une vidéo filmée par un policier, et montrant des dizaines de jeunes à genoux, mains sur la tête ou menottées dans le dos, avait suscité l'indignation sur les réseaux sociaux et dans la classe politique.
Le syndicat lycéen UNL, puis dix mineurs, avaient déposé plainte notamment pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle, violences volontaires par dépositaire de l'autorité publique ainsi que pour diffusion illégale de l'image de personnes.
L'enquête, ouverte le 12 février et confiée à la "police des polices", a été classée sans suite le 24 juillet, a indiqué la procureure de la République dans un communiqué à l'AFP.
"Le fait de retenir les personnes interpellées en position à genoux ou assise, entravées pour certaines d'entre elles, apparaît justifié par le contexte exceptionnel de violences urbaines graves et le nombre de personnes devant être conduites dans les locaux de police, nécessitant une organisation matérielle incompressible", écrit la procureure de Nanterre, où le dossier a été dépaysé.
Les plaignants "placés en garde à vue ont bénéficié des droits légaux attachés au régime de la garde à vue", souligne la procureure.
"Les violences déclarées au soutien des plaintes pour violences aggravées déposées au nom de quatre des plaignants ne sont corroborées, ni par leurs déclarations ou les observations de leurs conseils, ni par les examens médicaux des médecins légistes, ni lors de leur présentation à un magistrat dans le cadre de la prolongation de leur garde à vue", ajoute la représentante du ministère public.
Le 6 décembre 2018, 151 jeunes âgés de 12 à 21 ans avaient été interpellés aux abords du lycée Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie, où des heurts se déroulaient depuis deux jours en marge de mobilisations contre les réformes du gouvernement.
Dans les jours et semaines qui ont suivi, des manifestants lycéens et "gilets jaunes" s'étaient agenouillés à travers le pays lors de manifestations, les mains derrière la nuque, en référence à cet évènement.
Une enquête administrative, ouverte dans la foulée, a établi qu'il n'y avait "pas de comportements déviants" de la part des policiers, avait annoncé en mai la patronne de l'IGPN.
"L'auteur de l'enregistrement, fonctionnaire de police, fait l'objet d'une procédure de sanction administrative et une action disciplinaire est sollicitée auprès du procureur général de Versailles", a précisé vendredi la procureure de Nanterre.
Les avocats des plaignants, qui se sont rassemblés en un collectif, ont d'ores et déjà sollicité la saisine d'un juge d'instruction en déposant une plainte avec constitution de partie civile le 6 mai. Cette seconde procédure se poursuit, a confirmé le parquet.
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