L'alerte rouge canicule a d'ores et déjà été levée vendredi matin dans les vingt départements allant du Nord à l'Ile-de-France qui étaient dans cette situation depuis mercredi.
Le nombre de départements placés en vigilance orange a quant à lui baissé de 60 à 31, a indiqué Météo-France.
42,6°C à Paris, chaleur historique également à Lille, Strasbourg et une cinquantaine d'autres villes, nuit la plus chaude jamais mesurée en France: au paroxysme de la canicule, la France a souffert jeudi sous des températures souvent inédites et dépassant les 40°C.
Vendredi, le thermomètre dégringole. "On perd 20 degrés en 48 heures", relève Patrick Galois, prévisionniste chez Météo-France. "La vigilance canicule va être progressivement levée d'ici samedi matin mais on peut encore avoir une vigilance orage", a-t-il ajouté. Sept départements étaient vendredi matin en vigilance liée aux orages.
"En fin d'après-midi, des orages violents se développent sur l'Auvergne, ils remontent vers la Loire et le sud de la Bourgogne. Outre de très fortes intensités pluvieuses, ces orages s'accompagnent localement de grêle et de violentes rafales de vent pouvant atteindre ou dépasser 100 km/h", met en garde Météo-France.
La sécheresse qui sévit dans de nombreux territoires a aggravé l'assèchement des sols. 77 départements sont désormais concernés par des restrictions d'eau. La pluie qui touche déjà certaines régions "peut soulager les sols en état de stress hydrique", indique le prévisionniste de Météo-France.
Sécheresse et canicule augmentent les risques d'incendies. Plusieurs milliers d'hectares de cultures et de végétation ont été ravagés en Normandie, dans le Centre, les Hauts-de-France et en Lorraine jeudi, a-t-on appris auprès des préfectures et des pompiers.
La nuit "la plus chaude"
La circulation différenciée, instaurée en raison de pics de pollution à l'ozone, a été levée à Paris et Lille.
Alors que le seuil des 40°C n'était dépassé en France que de façon très exceptionnelle il y a un demi-siècle, des maximales jusqu'à plus de 43°C ont été observées sur une grande partie du pays jeudi.
Paris a battu son record absolu datant de plus de 70 ans (40,4°C en 1947), avec 42,6°C. La chaleur record du jour a été observée à Saint-Maur, en Ile-de-France, où le mercure est monté à 43,6°C. Il a fait 41,5°C à Lille, 40 à 41° C ont été atteints entre Dieppe et Dunkerque, "du jamais vu pour les côtes de Manche ou de mer du Nord", souligne Météo-France.
En Ile-de-France, l'AP-HP évoquait jeudi soir une tendance à la hausse "significative des appels pour des pathologies en lien avec la chaleur, une augmentation des interventions des secours ainsi que potentiellement une augmentation des hospitalisations de patients âgés".
L'épisode de canicule s'est accompagné d'une "intensité dans les services d'urgences" mais "la situation a été globalement maîtrisée", a assuré vendredi sur CNews le secrétaire d'Etat à la Protection de l'enfance Adrien Taquet.
L'alerte rouge canicule avait été utilisée pour la première fois en juin dans quatre départements du sud, mais il s'agissait d'une grande première dans le Nord.
Si depuis la canicule de 2003, qui avait fait environ 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, notamment personnes âgées et enfants en bas âge, les mises en garde visent désormais toute la population.
Face aux risques, la SNCF avait de son côté invité ses clients à reporter ou annuler leurs déplacements dans les régions en "rouge", et la compagnie ferroviaire Thalys a suspendu les ventes de billets pour jeudi et vendredi car ses infrastructures ont souffert de la chaleur.
Les autorités avaient été vivement critiquées lors de la canicule meurtrière de 2003. Jeudi, de nombreux ministres étaient sur le pont pour afficher la mobilisation du gouvernement. Comme la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson qui a distribué des gourdes sur un marché du Tarn.
Alexis Corbière, député La France Insoumise (LFI), a reproché vendredi au gouvernement son "grand show" et sa communication sur la canicule alors que sa politique "met en danger la planète", avec notamment la ratification du traité de libre-échange Ceta. ONG et agriculteurs s'inquiètent d'un abaissement des normes sanitaires et soulignent son impact négatif sur le réchauffement climatique.
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