Les 7 mars et les 3, 17 et 18 juillet 2019, l'Urssaf Basse Normandie a effectué le contrôle des entreprises en charge des travaux sur un chantier de rénovation d'un immeuble situé à Caen (Calvados). Elle était assistée par la police et la Direccte.
Au total, lors de ces différents contrôles, 12 salariés n'étaient pas déclarés, dont 9 sans titre de travail, la plupart embauchés par des entreprises de région parisienne "c'est un phénomène récurrent. Le milieu du bâtiment est florissant donc pour payer le moins possible les entreprises prennent la main-d'œuvre la moins chère", explique Renaud Dorchies, responsable du service de lutte contre le travail illégal à l'URSSAF Basse-Normandie. Suite à ces constats, le maître d'ouvrage a été convoqué par l'Urssaf pour une audition pénale.
Les inspecteurs vont entendre les patrons des entreprises afin de recueillir leurs explications concernant ces situations. La fermeture temporaire du chantier va être demandée auprès de la Préfecture pour manquements à la législation sociale par le maître d'ouvrage et les entreprises.
Un phénomène qui s'étend
Le travail illégal dans le milieu du bâtiment n'est pas propre aux grandes agglomérations "c'est sûr que dans les grandes villes comme Caen, les chantiers sont plus touchés, mais le travail illégal est vraiment présent dans toute la région à Flers, Argentan, Lisieux etc."
Les maîtres d'œuvre risquent gros, puisque les peines peuvent atteindre 3 ans de prison, assorties de 45 000 euros d'amende au plan pénal.
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