"Je peux confirmer que c'était de courte portée", a indiqué à l'AFP un responsable américain, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Il n'a pas indiqué quand le tir avait été effectué.
Il réagissait à l'annonce quelques minutes plus tôt de l'état-major des armées sud-coréennes, selon lequel la Corée du Nord a tiré un "projectile" non identifié. Séoul a ensuite précisé qu'un deuxième projectile avait été lancé.
"Notre armée suit de près la situation en cas de tirs supplémentaires et se tient prête à réagir", a précisé l'état-major sud-coréen dans un communiqué.
La précision sur la portée de l'engin est importante, Donald Trump ayant affirmé par le passé que des engins de courte portée n'affecteraient pas les négociations avec Pyongyang.
"Je ne considère pas cela du tout comme une rupture dans la relation de confiance. A un certain moment, cela pourrait arriver. Mais à ce stade, non", déclarait-il en mai après des tirs de missiles nord-coréens, les premiers depuis novembre 2017.
"Il s'agissait de missiles de très courte portée, quelque chose de très standard", avait-il insisté.
La semaine dernière, la Corée du Nord avait laissant entendre qu'elle pourrait revoir son moratoire sur ses essais balistiques et nucléaires, en raison de la reprise annoncée des exercices militaires entre Washington et Séoul.
Le mois dernier Donald Trump et Kim Jong Un étaient convenus, lors d'une rencontre impromptue dans la Zone démilitarisée qui divise la péninsule, de reprendre les discussions après des mois de blocage. Mais aucune rencontre n'a eu lieu pour l'heure entre les deux parties.
Près de 30.000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud et les exercices annuels qu'ils mènent avec des soldats sud-coréens n'ont jamais manqué de courroucer Pyongyang. Le Nord les considère comme la répétition générale de l'invasion de son territoire.
L'échelle de ces manoeuvres prévues au mois d'août a été réduite pour faciliter le dialogue avec le Nord mais celui-ci a dénoncé une "violation claire" de la déclaration commune signée en juin 2018 à Singapour par le président américain et le dirigeant nord-coréen lors de leur premier sommet.
Washington exige officiellement une "dénucléarisation totale, définitive et vérifiée de la Corée du Nord" comme condition d'un allègement des sanctions qui pèsent sur Pyongyang en raison de ses programmes nucléaire et balistique interdits.
A Singapour, les deux leaders avaient adopté un texte flou sur la "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne" et convenu de nouer des relations bilatérales d'un genre "nouveau".
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