"Au fil du temps, on s'est rendu compte que sur un plan économique, financier, en termes de production d'électricité, c'était un échec." Le constat du directeur de cabinet du président du conseil départemental de l'Orne, Alain Pelleray, est sans appel. Le tronçon de route solaire d'un kilomètre, inauguré en 2016 par Ségolène Royal et qui a coûté 5 millions d'euros à l'État français, sera démonté avant la fin de l'année 2019. L'ancienne ministre de l'Environnement s'est défendue sur twitter au sujet du "fiasco" que décrit un article dans Le Monde du mardi 23 juillet 2019 à ce sujet.
Encouragez les entreprises qui innovent avec courage au lieu de les dénigrer. Comme pour toutes les inventions il faut un prototype qui est fait pour tester et pour trouver des améliorations. D'autant que des parkings solaires fonctionnent bien. Parlez de toutes les réussites🌎 https://t.co/JsAqI5qmjW
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 23 juillet 2019
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La route solaire n'est pas rentable
Supposés résister aux roues des véhicules, les panneaux solaires qui constituent cette voie n'ont en réalité pas résisté aux conditions d'usage. Certaines portions sont même irréparables. En outre, le désagrément sonore occasionné par cette technologie a conduit à une limitation de la circulation à 70 km/h pour épargner les riverains. Enfin, la production d'électricité est très en deçà de ce qui était annoncé (229 MWh au lieu de 642 MWh) et ne permet pas la rentabilité du projet.
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D'autres projets innovants à venir
L'idée continue cependant de mûrir : après la déconstruction, "des panneaux de nouvelle génération qui, paraît-il, doivent fonctionner dans de meilleures conditions" seront essayés, à l'initiative de la société Colas, une filiale du groupe Bouygues. Comme le précise Alain Pelleray, cette fois, "le département n'a engagé aucune dépense et nous sommes dans de la recherche appliquée". Un tronçon de 400 m sera testé pour commencer.
L'idée ? Continuer d'encourager l'innovation. Par ailleurs, de nombreux industriels et touristes du monde entier s'intéressent à ces recherches, qui renforcent l'attractivité du Perche. Le Conseil départemental ornais a également voté une participation de 100 000 euros pour l'installation à Tourouvre d'un site d'exposition en extérieur consacré à l'énergie solaire.
avec AFP
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Qui n'essaie rien n'a rien... combien d'échec avant d'arriver à l'ampoule de Thomas Edison!?!
Et il est plus facile de critiquer les autres en restant sur son canapé à se tourner les pouces quand d'autres cherchent des solutions en se "crevant" les méninges pour le bien commun.