Avec un record de 80 départements en vigilance orange, cette deuxième vague de chaleur intense en moins d'un mois n'épargnera qu'une toute petite partie du territoire, à la pointe de Bretagne et en Méditerranée.
Si depuis la canicule historique de 2003 qui avait fait quelque 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, les mises en garde visent désormais toute la population.
"Le mois dernier, nous avons vu que les mesures de sécurité prises dans les lieux collectifs, notamment vis-à-vis des personnes âgés ou des enfants en bas âge, fonctionnent bien et permettent une bonne prévention des complications liées à la chaleur", a noté mercredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur France Inter, précisant que seulement 3% des passages aux urgences lors de cette canicule y étaient liés.
Mais "nous observons des prises de risque des citoyens qui ne se sentent pas concernés", a-t-elle insisté. Noyades par hydrocution, hyperthermie potentiellement mortelle lors d'un effort sportif ou dans une voiture surchauffée... "Au-dessus de 37°C, notre corps fait un effort considérable pour se refroidir" et avec un effort sportif, "on aggrave considérablement le risque de voir la température du corps augmenter", a-t-elle mis en garde.
Or après une journée de mardi qui a vu plusieurs villes comme Brive (42,1°C), Bordeaux (41,2°C), Châteauroux (40,8°C) ou Rennes (40,1°C) battre leur record absolu de chaleur, Météo France prévoit des températures "du même ordre" mercredi, avec des valeurs souvent entre 36 et 42°C.
Et le pire est pour jeudi ! Le mercure devrait dépasser les 40°C sur un grand quart nord-est du pays en particulier, avec des pointes à 43°C localement et une journée qui pourrait être plus chaude que les pires jours de la canicule de 2003.
Il n'est ainsi "pas exclu" que certains départements soient placés en vigilance rouge, selon la Direction générale de la Santé. Cette alerte rouge avait été utilisée pour la première fois en juin dans quatre départements du sud, entraînant l'annulation d'événements sportifs et de sorties scolaires, ainsi que l'école facultative.
Paris notamment devrait battre jeudi son record de 1947 (40,4°C). Mais le record absolu pour la France de 46°C, qui date de juin dernier, ne sera en revanche pas atteint.
La baisse des températures sera ensuite "spectaculaire" vendredi sur l'ouest du pays, mais il faudra attendre samedi pour voir la fin de cet épisode sur l'ensemble du territoire.
Les vagues de chaleur, déjà plus fréquentes en France, sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement provoqué par les activités humaines.
Cet épisode caniculaire s'accompagne d'habituels pics de pollution à l'ozone à Paris, en Rhône-Alpes ou en Alsace. La circulation différenciée est ainsi mise en place ou reconduite mercredi à Paris, Lyon, Lille ou Annecy.
Le plus sec
La canicule arrive au moment où 73 départements sont déjà concernés par des restrictions d'eau. Elle "va accentuer l'assèchement des sols superficiels dans les jours à venir", avertit Météo-France, alors que de nombreuses régions connaissent déjà un "déficit de pluviométrie marqué" depuis un an.
"Plusieurs villes connaissent ainsi leur début d'été le plus sec depuis le début des mesures", comme Tours, Melun, Romorantin, Orléans, Rouen et Nantes, entre autres.
"Pour l'instant, c'est tendu mais maîtrisé, mais nous devons être très vigilants", a déclaré la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon mardi après la réunion de la commission de suivi hydrologique du Comité national de l'eau. Elle a notamment appelé "au civisme" de chacun pour éviter de gaspiller l'eau.
Pour aider les agriculteurs, le gouvernement va demander le versement anticipé d'une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d'un milliard d'euros.
Le gouvernement a également mis en garde contre les risques accrus d'incendies.
La canicule va en outre doper la consommation d'électricité cette semaine, mais la production sera suffisante, selon RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension.
De son côté, EDF a annoncé lundi que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) seraient arrêtés en raison de la canicule. Leur redémarrage est prévu au mieux le mardi 30 juillet.
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