En ce moment

Vatican: une nouvelle page de l'affaire Emanuela Orlandi s'écrit samedi

Une nouvelle page de l'énigme autour d'Emanuela Orlandi, fille d'un employé du Vatican disparue il y a 36 ans, va s'écrire samedi dans la cité papale, avec l'inspection de deux ossuaires dans l'espoir de trouver des réponses au mystère.

Vatican: une nouvelle page de l'affaire Emanuela Orlandi s'écrit samedi
Des experts médico-légaux ouvrent une tombe dans le cimetière allemand du Vatican le 11 juillet 2019, dans le cadre des recherches de l'adolescente disparue Emanuela Orlandi - Handout [VATICAN MEDIA/AFP/Archives]

Les ossuaires ont été localisés dans le sous-sol du Collège pontifical teutonique du Vatican et doivent être contrôlés dans la matinée, en présence d'experts et de représentants de la famille d'Emanuela Orlandi.

Cette découverte constitue un nouveau rebondissement dans ce fait divers qui a alimenté depuis plus de trois décennies les hypothèses les plus diverses, impliquant services secrets et criminalité organisée.

Les proches d'Emanuela Orlandi ne désespèrent pas de découvrir des indices qui les aideraient à comprendre ce qui est arrivé à l'adolescente de 15 ans, elle-même citoyenne du Vatican, qui n'a plus donné signe de vie depuis sa sortie d'un cours de musique à Rome le 22 juin 1983.

"Nous voulons découvrir la vérité et même si à chaque fois c'est comme jeter du sel sur une plaie ouverte, nous allons de l'avant et nous n'abandonnons pas", a déclaré cette semaine Pietro Orlandi, frère de la disparue.

Si ce dernier accuse régulièrement le Saint-Siège d'"omertà", ce dernier estime qu'il a toujours montré sa "proximité" à la famille, en particulier à la mère d'Emanuela, âgée de 88 ans et qui habite la Cité du Vatican.

Les deux ossuaires qui doivent être inspectés samedi ont été découverts à la suite de l'ouverture des tombes de deux princesses inhumées au XIXe siècle dans le cimetière allemand du Vatican, dans l'espoir de trouver les restes d'Emanuela Orlandi.

L'été dernier, l'avocate des Orlandi avait reçu un mystérieux message anonyme avec les mots "Cherchez à l'endroit où pointe l'ange", accompagné du cliché d'une tombe avec un angle sculpté, semblant appartenir au cimetière teutonique.

Percer le mystère

La famille avait alors déposé une demande de vérification de la tombe et le Vatican a finalement ouvert les deux tombes jouxtant l'ange.

Mais elles étaient vides: pas de trace d'Emanuela Orlandi, ni même de la princesse Sophie von Hohenlohe (morte en 1836) et de Charlotte-Frédérique de Mecklembourg (morte en 1840), censées y être inhumées.

Les experts estiment que les restes des deux princesses ont pu être transférés dans les ossuaires lors de travaux réalisés au Collège pontifical et au cimetière entre les années 1970 et 1980. Mais Emanuela Orlandi a disparu des années plus tard.

L'affaire Orlandi avait connu une énième péripétie fin octobre 2018 après la découverte de restes humains à l'occasion de travaux dans un bâtiment du parc de l'ambassade du Vatican à Rome.

La presse s'était emballée mais des examens scientifiques avaient conclu que les ossements, très anciens, n'étaient pas ceux d'Emanuela.

Parmi les initiatives prises en plus de 30 ans pour percer le mystère, la justice italienne avait fait ouvrir en 2012 dans une basilique romaine la tombe d'Enrico de Pedis, ancien chef de la bande de la Magliana, qui a terrorisé Rome dans les années 1970-1980. Elle ne contenait que la dépouille de l'homme, tué en 1990 dans un règlement de comptes.

La sépulture du "boss", soupçonné d'appartenir à la fois à la mafia, à la loge maçonnique P2 et à des secteurs de la finance du Vatican, avait été transférée dans la basilique, un privilège rare facilité par un prêtre qui l'avait connu en prison.

Une ex-maîtresse du malfrat avait affirmé qu'il avait enlevé Emanuela Orlandi et coulé son corps dans le béton.

Selon certaines thèses, l'adolescente a été enlevée par ce groupe criminel pour recouvrer un prêt auprès de l'ancien président américain de la banque du Vatican (IOR), Paul Marcinkus.

D'autres affirment qu'elle a été kidnappée pour arracher la libération de Mehmet Ali Agca, le Turc qui avait tenté d'assassiner le pape Jean Paul II en 1981. Mais rien n'a jamais été prouvé.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Vatican: une nouvelle page de l'affaire Emanuela Orlandi s'écrit samedi