La sanction a été immédiate à Wall Street où le titre reculait de plus de 10% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse.
Non seulement Netflix n'a enregistré que 2,7 millions de nouveaux abonnements payants entre avril et juin, là où il en attendait 5 millions. Mais il en a même perdu aux Etats-Unis.
Le groupe refuse d'imputer cette contre-performance à la concurrence qui, selon lui, n'a "pas beaucoup changé" pendant la période sous revue.
Elle est pourtant intense sur le secteur avec Amazon Prime Video, Hulu, HBO --qui diffusait notamment la série "Game of Thrones"--, BBC, Youtube et Hotstar (groupe indien). Et elle devrait s'intensifier au cours des prochains mois avec l'arrivée de nouvelles offres de Disney, Apple ou encore WarnerMedia et NBC Universal.
Netflix sait déjà qu'il va perdre des séries phares comme "Friends" ou "The Office", encore visionnées par de nombreux fans.
Mais le groupe californien y voit un avantage: cela devrait lui permettre de dégager des financements pour créer encore davantage de contenus originaux.
Le groupe américain dépense pourtant déjà des milliards de dollars chaque année en contenus originaux --nerf de la guerre pour attirer l'audience--, notamment en créations spécifiques pour les marchés étrangers.
Hausse des prix
Pour expliquer le ralentissement du deuxième trimestre, Netflix avance surtout que les nouveaux contenus n'ont pas séduit autant qu'anticipé malgré le succès de quelques pépites comme la série "Dead to Me", les documentaires sur la nature et les animaux narrés par le Britannique David Attenborough "Notre Planète", ou le film "Murder Mystery" avec Jennifer Aniston et Adam Sandler.
Il souligne aussi qu'il était difficile de réitérer le succès du début d'année, quand le groupe a attiré 9,6 millions de nouveaux abonnés.
Le ralentissement a touché l'ensemble des pays mais "un peu plus les régions dans lesquelles nous avons augmenté les prix", indique par ailleurs le groupe.
Netflix parvient toutefois à dépasser le seuil symbolique des 150 millions d'abonnés dans le monde: il en compte désormais 151,56 millions.
Il espère repartir du bon pied au troisième trimestre et anticipe au total 7 millions de nouveaux abonnés, dont 800.000 aux Etats-Unis et 6,1 millions dans le reste du monde, grâce notamment au lancement des nouvelles saisons de "Stranger Things", "Casa de Papel", "The Crown" et de la dernière saison d'"Orange is the new black".
Il mise aussi sur le lancement en exclusivité du film du réalisateur Martin Scorsese, "The Irishman", et du film d'action "6 Undergound" réalisé par le spécialiste des blockbusters Michael Bay.
Coté finances, le géant du streaming a vu son bénéfice net trimestriel reculer de 29%, à 271 millions de dollars. Rapporté par action --référence en Amérique du Nord--, le bénéfice est ressorti à 60 cents, soit un peu au-dessus des prévisions.
A 4,92 milliards de dollars, le chiffre d'affaires est quant à lui légèrement inférieur aux attentes des marchés (4,93 milliards).
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