Le hors d'oeuvre comporte deux cols, Peyresourde et la Hourquette d'Ancizan. L'étape de Bagnères-de-Bigorre, qui précède immédiatement le seul contre-la-montre de l'épreuve à Pau, est la moins difficile des trois journées pyrénéennes, de l'avis des organisateurs.
"Je sais ce qui m'attend. Je suis allé reconnaître l'étape, ce ne sera pas facile", annonce Alaphilippe qui a les moyens de conserver le maillot jaune. Le parcours est à la portée du Français.
Les 30 derniers kilomètres à partir du sommet de la Hourquette, en descente ou faux-plat descendant, sont même à son avantage pour aborder le contre-la-montre en position encore meilleure face au premier des favoris, le Gallois Geraint Thomas, deuxième à 1 min 12 sec.
"Je continue de prendre journée après journée, je pense que ça va batailler pour aller dans l'échappée", prévoit Alaphilippe dont le sourire ne laisse guère place au doute: "Je suis prêt."
A l'approche de Toulouse, le Français s'est comporté comme à son habitude. Il s'est même retrouvé en tête du peloton, avant le passage des 3 kilomètres.
"J'ai essayé d'aider mes copains", a expliqué le chef de file de l'équipe Deceuninck, qui compte dans ses rangs le sprinteur italien Elia Viviani. "Je préfère ça plutôt que prendre le risque d'être en 50e position et de frotter les trottoirs".
Une hiérarchie du sprint mouvante
Dans le final, le Belge Aimé De Gendt, dernier rescapé d'une échappée de quatre coureurs avec les Français Lilian Calmejane, Anthony Pérez et Stéphane Rossetto, a été repris à 4500 mètres de la ligne. Il avait distancé ses compagnons aux 10 kilomètres. Au grand mécontentement de Rossetto qui lui a vertement reproché ensuite de s'être économisé dans le but de prolonger l'aventure et décocher le dossard rouge de la combativité.
Au sprint, Ewan, l'un des plus petits coureurs du peloton par la taille (1,65 m), a remonté in extremis le Néerlandais Dylan Groenewegen, vainqueur vendredi dernier de la 7e étape. Les deux hommes ont été départagés par la photo-finish.
Pour son premier Tour, à l'âge de 25 ans, Ewan avait approché jusque-là la victoire (une fois deuxième, trois fois troisième). A Chalon-sur-Saône, il avait été devancé par le seul Groenewegen.
Preuve d'une hiérarchie du sprint très indécise, les dix premières étapes en ligne ont été gagnées par dix coureurs différents. Mais Ewan appartient sans conteste au gotha des sprinteurs. A 25 ans, il s'est déjà imposé sur la Vuelta et le Giro, les deux autres grands tours nationaux.
"C'est un rêve (de gagner sur le Tour) depuis que je suis enfant", a réagi Ewan. "Je suis passé tout près de l'emporter dans plusieurs étapes. Mon équipe n'a jamais perdu espoir. Aujourd'hui, j'ai montré que je pouvais être le plus rapide".
"A 10 kilomètres de l'arrivée, plusieurs de mes coéquipiers ont été retardés par une chute. Roger (Kluge) est revenu à l'avant pour me placer dans les derniers kilomètres", a expliqué le vainqueur du jour, qui est surnommé par la presse anglophone "Pocket Rocket". Il est dès lors logique qu'il ait gagné près de la Cité de l'Espace.
En cours d'étape, une chute a jeté à terre plusieurs coureurs à une trentaine de kilomètres de l'arrivée et provoqué l'abandon du Néerlandais Niki Terpstra, touché à l'épaule droite. Le Colombien Nairo Quintana et l'Australien Richie Porte, un temps retardés, ont pu en revanche réintégrer le peloton qui avait ralenti l'allure.
Pour Quintana (2e en 2013 et 2015), qui aborde son terrain de prédilection, l'entrée en matière aurait pu être meilleure.
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