Rouen (Seine-Maritime) accueillera en 2021 l'une des seules écoles d'arts gastronomiques de France, initiative lancée par Fauchon, entreprise mondiale de gastronomie de luxe. L'école s'étendra sur plus de 5 000 m2 et pourra accueillir jusqu'à 800 étudiants.
Une filière professionnelle et une filière générale
"C'est une formation qui va répondre à deux besoins : la formation gastronomique dans le supérieur, et la formation professionnelle", annonce le Rouennais Kamel Mebarki, futur directeur de l'école, qui a auparavant travaillé pendant 20 ans à l'Institut national de la boulangerie pâtisserie (INBP). L'école Fauchon des arts culinaires proposera deux filières. Les titulaires du baccalauréat pourront accéder à un parcours bachelor et master. Cette filière formera aux métiers du management, comme gérant d'hôtel, mais aussi aux métiers du marketing et de l'événementiel, toujours en lien avec la gastronomie.
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Le parcours professionnel sera adressé à toute personne âgée de plus de 18 ans, ouvert aux personnes en reconversion professionnelle et aux étudiants étrangers. "L'admission se fera selon la motivation. Nous visons 30 à 40% d'étrangers dans ce parcours", affirme Kamel Mebarki. Le lieu de la future école étant attenant à l'INBP, une réflexion est en cours quant à la création de formations conjointes entre les deux structures.
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L'école Fauchon ou l'innovation pédagogique
Cette nouvelle école compte innover par rapport aux méthodes d'enseignement habituellement utilisées dans le domaine culinaire. "Nous allons essayer de développer un rythme différent des formations déjà existantes", explique le futur directeur.
Pour le parcours professionnel, au lieu d'une alternance une semaine/deux semaines sur deux ans, l'école Fauchon enseignera pendant six mois, avant de laisser les élèves six mois dans le milieu professionnel, sur une période totale réduite à un an. "Nous sommes allés à la rencontre des chefs normands. Les professionnels disent que les formations ne sont pas adaptées à la réalité. Parfois, quelques semaines ne suffisent pas aux jeunes à se préparer." Les six mois passés à l'école permettront de se former dans les mêmes conditions que dans une entreprise, puisque les élèves évolueront pendant six jours sur sept, neuf heures par jour. Ce rythme devrait faciliter l'insertion professionnelle des futurs cuisiniers du monde entier.
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