La traversée est rapide, environ sept minutes, et silencieuse. En effet, le Felix De Azara est un bateau qui fonctionne avec des moteurs électriques, alimentés par 50 mètres carrés de panneaux solaires disposés sur son toit. "On a plus de 9 heures d'autonomie !", explique François Guizant, l'un des propriétaires du bateau. Ce bâtiment a été initialement conçu pour l'exposition internationale de Saragosse en 2008, sur la thématique du développement durable.
Depuis le lundi 15 juillet 2019 et jusqu'à la mi-novembre, la Métropole Rouen Normandie (MRN) teste cette solution pour traverser la Seine entre les deux ponts de Rouen (Seine-Maritime) les plus distants l'un de l'autre : le pont Guillaume et le pont Flaubert. "On est certains qu'il y aura, dans quelques années, des besoins de mobilités importants entre les deux rives.", rappelle le président de la MRN, Frédéric Sanchez.
L'expérimentation doit permettre de vérifier les avantages et les inconvénients de la navette. L'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, par exemple, s'avère complexe à marée basse.
Une soixantaine de personnes peuvent embarquer au maximum sur la navette, qui accueillera également les vélos. Elle effectue les traversées en continu aux heures de pointe, soit du lundi au vendredi, de 7h30 à 9h30, puis de 11h30 à 14h30 et de 16h30 à 19h. Les samedis, dimanches et jours fériés, elle circulera en continu de 10h à 18h.
L'embarquement et le débarquement se font en face du 108, siège de la Métropole, sur la rive gauche. - Pierre Durand-Gratian
Elle est maniable, même s'il y a un coup de main à prendre. "Le bateau est chouette, mais il se manie précautionneusement parce qu'il est très léger, avec beaucoup de prise au vent. C'est aussi déstabilisant pendant les manœuvres, parce que l'on n'entend pas les moteurs.", précise Thierry Petit, capitaine du Felix de Azara.
La traversée silencieuse permet de profiter d'un joli point de vue sur Rouen. - Pierre Durand-Gratian
Navette ou passerelle ?
Le futur ex-président de la Métropole n'avait pas caché sa préférence pour la construction d'une passerelle piétonne. "J'espère qu'on finira les études dans les deux ou trois ans qui viennent pour que, le moment venu, d'ici 2025, nous puissions comparer les deux solutions et prendre une décision définitive."
Le coût global de l'expérimentation de la navette est de 150 000 euros pour la Métropole.
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