Début juillet 2019, la baignade a été interdite sur neuf plages de la côte de Nacre (Calvados). En cause ? Une pollution marine révélée par des contrôles sanitaires et provoquée, en partie, par la présence massive d'algues. Un phénomène pourtant plutôt habituel.
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"C'est récurrent surtout sur nos côtes. En face de Bernières, il y a un plateau côtier avec des algues accrochées. Lorsqu'il y a une tempête ou autre les algues dérivent sur nos plages. C'est naturel.", rappelle Denis Leportier, maire de Bernières-sur-Mer.
En effet, selon le Centre d'études et de valorisation des algues (CEVA), nombreuses sont les plages de la côte du Calvados qui sont touchées par les algues vertes, rouges et la sargassum qui est la plus visible puisqu'elle recouvre les autres. Seulement, la semaine dernière, ces algues recouvraient entièrement les plages comme celle de Saint-Aubin-sur-mer.
Pour François Croué, président du club de voile de Saint-Aubin, cela complique l'activité. "Il y avait près de 80 cm d'algues, et des essaims de mouches qui nous ont envahis et venaient se mettre dans les algues parce que ça pourrissait. Alors l'odeur je ne vous raconte pas ! À cause de tout ça on ne pouvait pas sortir les bateaux."
"Il y aura toujours des algues"
Jeudi 11 juillet 2019, les algues sont beaucoup moins présentes sur les plages. "Tous les deux jours, on essaye de les repousser lorsque la marée est basse.", indique Denis Leportier. Pour la plupart des vacanciers, comme Marie-Annick et son petit-fils, cela n'est pas dérangeant : "Ce n'est pas nouveau et c'est naturel donc ça ne me dérange pas. Il y a toujours eu des algues et il y en aura toujours !"
En effet, les courants marins ont toujours déposé des algues sur les côtes normandes, la laisse de mer étant même la barrière naturelle la plus fiable contre l'érosion de nos côtes ! Moins retirer les algues permet de préserver les dunes et la biodiversité.
Lors d'épisodes particulièrement intenses, comme les proliférations de laitues de mer liées aux engrais ou les dépôts massifs suite à des tempêtes violentes, les algues échouées peuvent devenir dangereuses du fait des gaz issus de leur fermentation.
La Bretagne est particulièrement touchée par ce phénomène, ce qui explique les inquiétudes au sujet de la mort récente d'un jeune ostréiculteur. Un cas qui n'a rien à voir avec le dépôt tout à fait normal que l'on peut avoir ces derniers temps sur certaines plages de Normandie, désagréable mais inoffensif.
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