Documents, photos et témoignages à l'appui, le journal en ligne a recensé une dizaine de ces dîners dans les murs de la résidence du président de l'Assemblée nationale, entre octobre 2017 et juin 2018, qui rassemblaient à chaque fois entre dix et trente invités, appartenant pour l'essentiel au cercle relationnel et amical de son épouse Séverine de Rugy, journaliste au magazine Gala.
A table, homards, champagne et grands crus issus des caves de l'Assemblée nationale, comme un Mouton-Rothschild 2004 apparaissant sur une photo mise en ligne par Mediapart, sur laquelle Mme de Rugy pose. Est aussi évoquée une soirée de Saint-Valentin 2018 du couple Rugy.
C'est à chaque fois le personnel de l'Hôtel de Lassay qui était mobilisé pour l'occasion, affirme Mediapart.
François de Rugy a mis en avant mercredi "un travail de représentation" requis par ses fonctions de président de l'Assemblée nationale, niant toute "soirée fastueuse", selon un texte transmis à l'AFP par son cabinet.
Ce travail consistant à "rencontrer, représenter aussi l'Assemblée, défendre l'Assemblée nationale auprès de gens de la société civile, c'est normal, je l'assume totalement", a-t-il dit sur France Inter, dénonçant "un article pamphlétaire".
Il reconnaît "tout au plus une dizaine de dîners informels liés à l'exercice de ses fonctions avec des personnalités issues de la société civile", "le plus souvent une dizaine (deux fois une vingtaine, plusieurs fois moins de dix) (...) issues du monde économique, médiatique, culturel, scientifique, universitaire", selon son cabinet.
Et son épouse "a contribué à l'organisation de ces dîners, comme elle a participé et participe toujours à de nombreuses rencontres officielles ou informelles".
"Nous n'avons rien à nous reprocher, ni elle ni moi", a insisté le ministre sur France Inter, expliquant que les invités étaient parfois connus d'elle seule, parfois de lui seul, parfois ni par l'un ni par l'autre.
Il a aussi fait valoir avoir "mis un peu d'ordre dans un certain nombre de gestion de budgets de l'Assemblée nationale".
Séverine de Rugy, elle, a confirmé à Mediapart que les invités appartenaient dans leur majorité à son cercle "amical", tout en estimant que c'était "du relationnel", pas du ressort du "privé".
François de Rugy avait déjà été mis en cause à l'été 2018 par un article du Parisien évoquant de supposées "curieuses dépenses" -qui n'avaient rien d'illégal-, dont un troisième chauffeur (pour des raisons de "sécurité" selon M. de Rugy) ou un vélo elliptique.
ggy-parl-alu/sl/map
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