La "Team USA" survole le football féminin, avec quatre Coupes du monde (1991, 1999, 2015 et 2019) et quatre titres olympiques (1996, 2004, 2008, 2012).
Reste à savoir si Donald Trump va inviter les joueuses américaines à la Maison Blanche. Car la capitaine Megan Rapinoe, engagée dans la lutte contre les discriminations, a déjà annoncé qu'elle boycotterait un tel rendez-vous, tout comme la défenseure Ali Krieger, en critiquant le président américain.
A Lyon, la finale est restée longtemps terne, avant de s'animer en deuxième période grâce à un penalty marqué par Morgan Rapinoe (61e) puis un but superbe de Rose Lavelle (69e), récompensée pour ses performances remarquables tout au long du tournoi.
Les Américaines ont longtemps buté sur la gardienne Sari Van Veenendaal et ont eu besoin d'une faute de Stefanie van Der Gragt - un pied haut face à Alex Morgan - et du recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) pour obtenir un penalty.
Rapinoe s'est chargée de transformer la sentence, avant de célébrer son but comme elle en a l'habitude, les bras en croix dans une position toute christique.
Quid de la Maison Blanche ?
La charismatique capitaine, qui vient de fêter ses 34 ans, termine co-meilleure buteuse du tournoi avec Alex Morgan et l'Anglaise Ellen White, six buts chacune.
Les Néerlandaises sont tombées sur plus fortes qu'elles, mais peuvent être fières du chemin parcouru. L'Euro-2017 remporté à domicile avait créé un véritable engouement aux Pays-Bas et elles ont su, sans briller dans le jeu, se hisser jusqu'à cette finale où elles ont tenu tête aux Américaines, championnes du monde en titre, durant une heure.
Ne pas prendre de but dans le premier quart d'heure est d'ailleurs un petit exploit, car c'était devenu le scénario habituel pendant cette Coupe du monde où les Américaines ont toujours démarré leurs rencontres pied au plancher.
Pas cette fois, où elles ont buté sur une équipe sérieuse et organisée et sur la gardienne Sari van Veenendaal, impeccable dans sa cage avec quatre arrêts coup sur coup en première période.
La joueuse d'Arsenal a d'abord boxé des deux poings une bonne reprise de Julie Ertz (27e), puis détourné une tête de Samantha Mewis (37e). Avant de se montrer vigilante à deux reprises face à Alex Morgan, sans doute l'Américaine la plus en vue avec Rose Lavelle.
Morgan a tenté une reprise de près, repoussée par van Veenendaal (38e), puis signé un superbe enchaînement contrôle-frappe, encore sauvé par la gardienne néerlandaise (39e), aussi à l'aise dans cette partie que lors de sa demi-finale contre la Suède.
Les Néerlandaises ont eu pour leur part bien du mal à se montrer dangereuses hormis juste avant la pause, lors d'un petit moment d'affolement dans le camp adverse.
Un élan à préserver
Elles ont bien tenté de réagir en fin de match, en vain, s'exposant même aux contres américains et aux tentatives d'Alex Morgan, l'ancienne attaquante de l'Olympique Lyonnais.
Entre Morgan, Rapinoe, Tobin Heath et une impressionnante profondeur de banc, l'équipe des USA est la "All-Star Team" de cette Coupe du monde, qui ne pouvait pas lui échapper, avec comme match le plus haletant la demi-finale contre l'Angleterre (2-1).
Les championnes du monde en titre ont défendu leur bien et concluent avec cette finale une Coupe du monde qui aura offert une visibilité inédite au football féminin.
Les records d'audience se sont succédé dans tous les pays. Il va falloir désormais préserver cet élan. Megan Rapinoe a déjà pris les devants en annonçant ce dont ce sport a besoin pour continuer à grandir. "De l'argent, de l'argent et encore de l'argent', a-t-elle lancé en demandant à la Fifa et aux sponsors d'en faire bien davantage.
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