La photo-finish a été nécessaire pour départager (un peu plus d'un boyau d'écart) Sagan et Teunissen, connu surtout pour travailler pour son leader Dylan Groenewegen.
Mais Groenewegen a chuté à 1,5 kilomètre de la ligne et a laissé la vedette à son coéquipier, âgé de 26 ans et vainqueur au printemps des Quatre Jours de Dunkerque.
Principale victime du jour, le Danois Jakob Fuglsang a été pris dans la première chute du Tour, à 18 kilomètres de l'arrivée. Le vainqueur du Dauphiné a repris place au sein du peloton avant les 10 derniers kilomètres. Les images TV l'ont montré contusionné, un filet de sang descendant de l'arcade sur le visage, le maillot déchiré sur l'épaule droite, le coude droit touché.
"Je n'arrive pas à le croire, on travaille depuis des mois pour emmener Dylan à la victoire et tout s'effondre à 1 kilomètre de l'arrivée", a déclaré Teunissen. "Je me sentais bien et je me suis dit que j'allais essayer. J'ai vu tous les gars mourir dans les derniers mètres, j'ai même repris Sagan !"
Rossetto à l'aventure
L'étape a été lancée par une échappée de quatre coureurs après les festivités de départ et la visite du roi des Belges qui a salué le peloton (Thomas, Van Avermaet, Valverde et Nibali en première ligne).
Le champion olympique Greg Van Avermaet s'est intégré dans cette échappée pour passer en tête au mur de Grammont et s'emparer du maillot à pois du meilleur grimpeur. Le Belge s'est ensuite relevé pour laisser à l'avant ses trois compagnons (Berhane, Meurisse, Würtz).
Le trio a été condamné à 70 kilomètres de l'arrivée par une brutale accélération des coéquipiers de Sagan en tête du peloton sur le seul passage pavé (1900 m). Après une douzaine de minutes, l'Irlandais Dan Martin, principal retardataire, est rentré au sein d'un deuxième groupe.
Le seul candidat à l'aventure, le Français Stéphane Rossetto, a osé se lancer à 58 kilomètres de l'arrivée. Sur les longues lignes droites revenant vers la capitale, en passant par Waterloo, le Francilien a tenu bon jusqu'à 9 kilomètres de l'arrivée (1 min aux 20 km).
Dimanche, le contre-la-montre par équipes, le seul de l'épreuve, promet d'être rapide sur les 27,6 kilomètres des grandes artères de Bruxelles, entre le Palais Royal et l'Atomium. Pour les favoris, c'est la première occasion de se départager.
Jour à haut risque pour Bardet
L'équipe Ineos de Geraint Thomas et d'Egan Bernal s'impose comme la référence, avec de gros rouleurs (Castroviejo, Kwiatkowski, Moscon, Rowe, van Baarle) pour aider le Gallois et le Colombien. Mais, depuis sa création, la formation britannique n'a jamais gagné cet exercice dans le Tour, il est vrai inscrit de manière épisodique au programme.
Deceuninck (Alaphilippe), Jumbo (Van Aert, Kruijswijk), Mitchelton (A. Yates), Education First (Uran), Bahrain (Dennis, Nibali) sont les autres formations les mieux placées. Mais, si Movistar (Quintana, Landa) et Groupama-FDJ (Pinot) espèrent raisonnablement limiter les écarts, l'équipe de Romain Bardet (AG2R La Mondiale) présente un groupe plus vulnérable.
C'est une journée à très haut risque qui attend l'Auvergnat, deux fois sur le podium du Tour. "Moins d'une minute, ce serait un exploit", annonce son directeur sportif Julien Jurdie qui s'attend à un débours de l'ordre d'une minute à une minute et demie.
L'addition pourrait toutefois être encore plus élevée pour Bardet, qui avait lâché l'an passé 1 min 15 sec sur une distance légèrement supérieure (35,5 km), une performance honorable par rapport aux résultats antérieurs. Sauf que, cette fois, son groupe est privé de deux de ses meilleurs spécialistes (Dillier, Latour).
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