La perquisition est menée par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Nanterre, a indiqué une source proche du dossier confirmant une information de l'Express.
"Le groupe Renault confirme qu'une perquisition de la police est en cours à son siège de Boulogne-Billancourt et qu'il collabore pleinement avec les autorités", a de son côté affirmé un porte-parole de Renault.
Le 13 juin, les enquêteurs avaient déjà perquisitionné l'un des domiciles de l'ancien patron de Renault, à l'Etang-la-Ville dans les Yvelines.
Arrêté en novembre à Tokyo à l'issue d'une enquête interne de Nissan, Carlos Ghosn fait l'objet de quatre inculpations par la justice japonaise: deux pour des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux pour des cas différents d'abus de confiance aggravé, dont des détournements de fonds du constructeur nippon.
Privé de l'ensemble de ses titres - chez Renault, Nissan et Mitsubishi Motors -, M. Ghosn est actuellement assigné à résidence dans la capitale japonaise dans l'attente de son procès.
En France, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête sur le financement de son mariage au château de Versailles en octobre 2016. L'ancien patron est soupçonné d'avoir obtenu la location du château de Versailles et du Grand Trianon pour l'organisation de son fastueux mariage, une prestation évaluée à 50.000 euros, en contrepartie d'une convention de mécénat signée entre l'établissement public et la marque au losange.
Cette enquête concerne aussi d'autres soupçons, notamment après de nouveaux signalements réalisés par Renault fin mars concernant plusieurs millions d'euros de paiements suspects réglés par la présidence du constructeur français sous M. Ghosn.
Ces montants suspects ont été versés à la société qui distribue les véhicules du groupe Renault à Oman et ont été révélés par l'enquête interne lancée par le constructeur après l'arrestation de son ancien PDG.
Des flux financiers similaires avaient déjà été détectés chez Nissan, le partenaire japonais de Renault dont M. Ghosn était président. Ils sont soupçonnés d'avoir été utilisés pour des dépenses personnelles n'ayant aucun lien avec l'activité de l'entreprise.
A l'époque, l'entourage de Carlos Ghosn avait indiqué "dément(ir) formellement d'éventuelles malversations à Oman".
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