"On a toujours clairement dit que notre principal but était la qualification olympique", a martelé vendredi en conférence de presse Sara Doorsoun, la défenseure centrale allemande.
Un objectif capital, non seulement parce que les Allemandes sont championnes olympiques en titre, mais aussi pour permettre au groupe largement renouvelé de gagner en expérience: s'il reste composé très largement de joueuses de plus de 24 ans, 7 seulement sur les 23 ont plus de 50 sélections.
Pour se qualifier, il faudra impérativement figurer dans le dernier carré si les USA y sont, ou alors grimper sur le podium.
Sur la route des Allemandes se dresse les Suédoises, qu'elles avaient battues en finale à Rio en 2016.
Cette affiche s'est déjà produite à quatre reprises dans un Mondial - seul USA-Suède a été joué plus souvent, 6 fois - pour deux succès de chaque côté, 8 buts marqués par l'Allemagne et 9 par les Scandinaves.
24 ans de disette suédoise
Mais le bilan général est bien moins flatteur pour ces dernières - 20 victoires allemandes, 7 suédoises et 1 nul - qui n'ont plus pris le meilleur sur la Mannschaft depuis 24 ans dans une compétition majeure.
Sortie d'un groupe pas simple, avec notamment la Chine et l'Espagne battues sur la plus petite des marges (1-0), l'Allemagne s'appuie sur sa défense qui n'a pas encore encaissé le moindre but.
Mais elle aura fort à faire avec une attaque suédoise emmenée par un trio offensif très complémentaire composé de la meneuse de jeu Kosovare Asllani, l'ailière Sofia Jakobsson et l'avant-centre Stina Blackstenius.
"L'un des points forts de la Suède est qu'elle a des joueuses très rapides, des transitions très rapides, un jeu direct, elle cherche la profondeur immédiatement. (...) Sur ces phases de transitions, il sera capital de ne laisser aucune opportunité", a commenté la sélectionneuse allemande Martina Voss-Tecklenburg.
"On concèdera forcément des occasions, mais il faudra tout donner pour en limiter le nombre, et quand elles surviendront, défendre de façon cohérente", a-t-elle ajouté.
Offensivement, la grande incertitude concerne Dszenifer Marozsan, la meneuse de jeu qui s'est fracturé un orteil contre la Chine lors du premier match.
"Parfois 1-0 suffit"
Voss-Tecklenburg s'est contentée de dire qu'elle serait "dans le groupe" et qu'elle avait déjà pris sa décision sur une éventuelle titularisation, sans vouloir la révéler.
Reste que le niveau réel de la Suède demeure pour le moment une énigme.
La défaite contre les Etats-Unis en poule, entre deux équipes qui avaient largement fait tourner, n'est guère représentative (2-0). Les victoires face au Chili (2-0) et à la Thaïlande (5-1), deux des équipes les plus faibles de la compétition, non plus.
Le huitième de finale remporté (1-0) face au Canada, qui a raté un penalty, n'a pas davantage permis de se faire une idée précise du niveau des Scandinaves, même si leur sélectionneur, Peter Gerhardsson, y a trouvé matière à optimisme.
"On a une équipe qui n'a pas de blessé. On s'est bien préparé pour ce match, on est vraiment confiantes après la deuxième période contre le Canada", a-t-il détaillé.
"Nous savons que nous allons jouer une équipe qui, en défense, est de la même classe que le Canada, mais l'Allemagne a plus de qualité offensive, donc ça sera très difficile de marquer contre elles, mais parfois 1-0 suffit", a-t-il ajouté.
En demi-finale, le vainqueur de ce match affrontera l'Italie ou les championnes d'Europe néerlandaises, qui se rencontreront un peu plus tôt (15h00, 13h00 GMT) à Valenciennes.
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