Après la causerie de Corinne Diacre pendant laquelle elle annoncera à ses joueuses la composition de l'équipe, les Françaises doivent quitter Clairefontaine vers 18h00, en direction du stade parisien, où 30.000 spectateurs français et 10.000 Américains sont attendus.
Juste avant le déjeuner, le président de la Fédération françaises Noël Le Graët s'est adressé aux Bleues: "Aujourd'hui, toute la France est derrière vous, ça donne plutôt des ailes, ca arrive rarement dans la vie. Moi, je veux aller à Lyon (pour la demie et la finale, NDLR), j'ai tellement confiance en vous, je ne doute même pas", a-t-il souri.
Face à l'affluence, les organisateurs ont incité le public à venir tôt pour éviter les désagréments du match d'ouverture contre la Corée du Sud, le 7 juin, avec bouchons et accès difficile à l'entrée du Parc.
Un tifo géant accompagnera l'entrée des joueuses, une initiative du groupe de supporters Les Irrésistibles Français et de la Fédération, censée galvaniser encore plus les Bleues.
Car, sur le terrain, elles s'attaquent à une montagne: les Américaines, N.1 au classement Fifa, triples championnes du monde (1991, 1999 et 2015) et quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008, 2012).
"Elles sont tenantes du titre, elles ont leur palmarès. On a tout à prouver. On n'a encore rien gagné (...) C'est une bonne pression car ce sont des matches comme ça qu'on veut vivre dans une carrière, on est motivées à 200 %", a prévenu la capitaine Amandine Henry à la veille du match.
"Obnubilé"
Longtemps, elles ont pourtant assuré ne pas se focaliser sur ce match. Mais l'entraîneur-adjoint Philippe Joly a fini par avouer mardi à Clairefontaine: "Il faut être honnête, depuis décembre, tout le monde est obnubilé par ce quart de finale".
"Inconsciemment, tout le monde avait ça derrière la tête, d'où la pression qu'il y a pu avoir sur le dernier match (contre le Brésil 2-1 a.p.). Je pense que pour les Américaines aussi. Vous avez pu voir leur match contre l'Espagne (2-1) avec une performance un peu mitigée (...) Est-ce qu'elles n'étaient pas déjà sur ce match attendu contre le pays-hôte?", a-t-il expliqué.
Auteure du but décisif en 8e de finale, la capitaine Amandine Henry connaît mieux que quiconque les Américaines, biberonnées au "soccer" grâce à leur puissant système universitaire. Elle est passée par les Portland Thorns en 2016-2017.
"C'est un plus dans ma carrière. Ca m'a fait beaucoup mûrir humainement. J'ai beaucoup appris, un autre style de jeu, plus direct, avec de l'impact physique. Je vais essayer de m'en servir et de transmettre des informations aux joueuses (françaises)", a-t-elle raconté.
Dans l'équipe d'en face, de vieilles connaissances et anciennes équipières, Lindsey Horan ou Tobin Heath.
"Pas de cadeau"
Avant le sommet de vendredi, il n'y a "aucun contact entre nous, bizarrement", a rigolé la milieu de terrain de Lyon. "Ce sont mes copines en dehors du terrain mais sur le terrain, il n'y aura pas de cadeau à se faire."
Et il y aura d'autres retrouvailles puisque la star de l'attaque américaine Alex Morgan et la capitaine Megan Rapinoe ont également porté le maillot lyonnais.
Rapinoe, justement, son fort tempérament et ses engagements politiques assumés, jusqu'à défier le président Trump en refusant toute invitation à la Maison Blanche en cas de titre.
Dans le sillage du joueur de football américain Colin Kaepernick, elle boycotte l'hymne national pour protester contre les violences policières visant les afro-Américains.
Pour en revenir au match, la France aura fort à faire face à l'armada offensive adverse. Elle espère, en revanche, profiter de la défense plus friable de la "Team USA" et d'une gardienne quelque peu hésitante.
Les Bleues devraient enregistrer au coup d'envoi le retour de Gaëtane Thiney, l'une des cadres de l'équipe, remplaçante en 8e de finale. Et elles comptent sur l'attaquante Kadidiatou Diani, "en pleine explosion" au plus haut niveau, selon sa sélectionneuse Corinne Diacre, pour bousculer ces redoutables Américaines. L'attaquante du Paris SG avait réussi un doublé contre les Etats-Unis (3-1) en janvier. La France rêve de voir l'histoire se répéter, pour poursuivre l'aventure.
Car depuis début mai, les Bleues assument un objectif ambitieux: atteindre la finale, le 7 juillet à Lyon.
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