"Le fonds d'investissement anglais LFE Football Group Limited qui s'était spontanément présenté comme candidat au rachat du club ne présente pas le minimum de garanties bancaires exigées par les instances du football professionnel (DNCG) pour poursuivre une discussion", écrit le club dans un communiqué.
Waldemar Kita "ne laissera jamais l'avenir du club dans les mains de candidats qui n'assument par leurs responsabilités et dont le sérieux et la crédibilité ne sont pas garantis", poursuit-il encore.
L'annonce intervient à la veille de la date à laquelle avait été initialement programmée une audition face à la DNCG (gendarme financier du football français) pour présenter le projet de vente. Mais ce rendez-vous avait été repoussé d'une semaine dans l'attente de certains documents qui ne sont manifestement jamais venus.
L'annonce début juin de négociations entre le club et ce fonds anglais pour le moins mystérieux avait surpris.
Le montant de 80 à 100 millions d'euros qui circulait aussi, compte tenu du montant des ventes récentes de clubs français comme Bordeaux ou Marseille et le flou était total sur ce que ce montant représentait: la valeur totale du club ou de la part rachetée à Kita qui devait rester actionnaire minoritaire ? Avec ou sans apports de capitaux supplémentaires ?
Rapidement, des informations guère rassurantes avaient filtré sur LFE Football Group et l'homme derrière ce fonds, Benjamin Leigh Hunt, 38 ans, sans aucune référence sérieuse dans le monde du football si ce n'est son implication dans un nébuleux projet de cryptomonnaie.
Flirt sans lendemain ou partie remise ?
Le magazine économique Challenges avait ainsi révélé il y a quelques jours que Hunt n'en était pas à son coup d'essai et qu'il avait déjà approché Nice en vue d'un rachat mais les actionnaires du club azuréen avaient rapidement eu des doutes sur sa capacité à réunir les quelques 70 millions d'euros qu'il envisageait de mettre sur la table.
Avec Waldemar Kita, les discussions ont duré des mois et ont donc même été à deux doigts d'atterrir sur le bureau du gendarme financier du football français.
Les deux hommes avaient apparemment été mis en contact par Thierry Braillard, avocat d'affaires et ancien secrétaire d'État aux Sports.
L'homme d'affaires franco-polonais, propriétaire du club depuis 2007, n'était pas particulièrement vendeur, mais après l'échec de son projet de stade privé sur le site de la Beaujoire - pour lequel il était conseillé par Braillard - et la difficulté à le monter ailleurs, il avait prêté une oreille intéressée à l'offre alléchante et semblait prêt à lâcher les manettes.
Reste à savoir si ces négociations n'étaient qu'un flirt sans lendemain ou si ce n'est que partie remise pour la vente.
Dans le communiqué, le dirigeant "réaffirme son attachement au FC Nantes, à ses joueurs, à ses salariés et à ses supporters".
Mais imaginer un Nantes sans Kita n'est désormais plus tabou.
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