Dans un contexte de tensions croissantes, Téhéran a annoncé le 8 mai qu'il cessait de se sentir tenu par les limites que cet accord conclu en 2015 à Vienne avec six puissances internationales impose à ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi.
Cette annonce, présentée comme une riposte à la décision prise un an plus tôt par Washington de sortir unilatéralement de l'accord et de réimposer des sanctions contre la République islamique avait été assortie d'un ultimatum.
Téhéran avait en effet donné "60 jours" aux autres Etats parties au pacte de Vienne (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) pour l'aider à contourner ces sanctions qui paralysent son économie, tout particulièrement son système financier, et ses exportations pétrolières.
Dans le cas contraire, Téhéran avait menacé de cesser les restrictions consenties "sur le degré d'enrichissement de l'uranium" (limité à 3,67% par l'accord de Vienne) et de reprendre un projet de construction d'un réacteur à eau lourde à Arak, mis en sommeil avec l'accord.
Mardi, l'agence Fars a indiqué avoir reçu une "note exclusive" de l'amiral Ali Shamkhani, secrétaire-général du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) dans laquelle celui-ci dit être lassé de l'"insolence" des pays européens. Ceux-ci exercent, selon lui, une "pression accrue" pour forcer l'Iran "à continuer de remplir" ses engagements "sans que les autres parties" remplissent les leurs.
En conséquence, indique cette note, "sur la base de la décision du CSSN" annoncée le 8 mai, "la deuxième étape du plan de réduction des engagements pris par l'Iran (...) commencera résolument à partir du 7 juillet".
De cette façon, "les pays ayant pris la +patience+ de la République islamique pour de la faiblesse et de la léthargie, se (rendront) compte que la réponse de l'Iran à l'agression du drone américain (abattu le 20 juin) ne sera pas différente de celle" qui sera opposée à leurs" efforts politiques sournois pour restreindre les droits inaliénables du peuple iranien", ajoute Fars en citant la note.
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