A voir l'extrême difficulté du "Team USA" à prendre le dessus sur une épatante sélection espagnole, les Bleues peuvent légitimement croire en leurs chances de réaliser l'exploit devant leur public, vendredi (21h00/19H00 GMT) au Parc des Princes (Paris).
Les tenantes du titres ont en effet connu toutes les peines du monde pour arracher in extremis leur qualification grâce à Megan Rapinoe, auteur d'un doublé sur pénalty (6e, 76e). Après avoir encaissé leur premier but du tournoi par Jennifer Hermoso (9e), les Américaines ont bénéficié du recours à l'assistance vidéo (VAR) en toute fin de match pour faire la décision.
Avec ce succès sans briller, leur premier tour éclatant, marqué par leurs 18 buts inscrits et le sans-faute contre la Thaïlande (13-0), le Chili (3-0) et la Suède (2-0), n'est plus qu'une histoire ancienne.
La gardienne Alyssa Naeher, fautive sur le but espagnol, s'est montré fébrile, tandis que la star Alex Morgan, qui n'a presque pas touché de ballon, est devenue fantomatique. Même Jill Ellis, qui peut se targuer d'avoir la "deuxième meilleure équipe du monde" sur son banc, n'a pas paru inspirée pour redonner confiance à ses joueuses.
De quoi entamer l'incroyable avantage psychologique, dont les Américaines bénéficiaient depuis le début de la compétition. Pour Corinne Diacre et le staff des Bleues, les points faibles américains sont apparus au grand jour.
Fatale VAR
Pourtant, le scénario d'un match à sens unique semblait déjà écrit après cinq minutes de jeu.
Sur une incursion de la virevoltante ailière Tobin Heath, les USA ont rapidement obtenu un pénalty. Sa coéquipière Megan Rapinoe ne s'est pas privée pour ouvrir le score dans un stade largement acquis au "Team USA" (1-0, 6e).
Mais sur une énorme double erreur, d'abord de la gardienne Alyssa Naeher, qui a tardé à relancer alors qu'il n'y avait aucune pression, puis de la défenseure Becky Sauerbrunn, coupable d'une mauvaise passe, Jennifer Hermoso en a profité pour égaliser dans la foulée (1-1, 9e).
Sous pression constante des Américaines, maîtres du terrain et du ballon, les Espagnoles ont réussi à tenir la comparaison, malgré la pluie d'occasions adverses.
Au retour des vestiaires, ce sont même les coéquipières d'Irène Paredes qui se sont montrées les plus dangereuses, en jouant leurs coups à fond comme ce contre conclu par Lucia Garcia (53e), ou ce tir rasant de Patri Guijarro (63e), qui a provoqué un frisson parmi les plus de 10.000 supporters américains.
Mais l'arbitre de la rencontre Katalin Kulcsar, déjà généreuse sur le premier pénalty, a de nouveau fait basculer le match en prenant une décision très favorable aux Américaines après la faute très légère de Virginia Torrecilla sur Rose Lavelle dans sa surface (70e).
Ulcérées, les Espagnoles ont réclamé la VAR. Après un long visionnage, qui a nécessité plusieurs zooms et angles de vue différents pour faire état du fauchage, l'arbitre hongroise a maintenu sa décision.
Megan Rapinoe, impériale dans l'exercice, a pu redonner l'avantage à son équipe (2-1, 76e) contre le cours du jeu. Un succès précieux, au prix d'un lourd tribut : la perte de l'étiquette de grandissime favori.
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