Les épreuves de cet examen destiné aux 800.000 élèves de troisième, prévues jeudi et vendredi, ont été repoussées à lundi et mardi pour les collégiens de France métropolitaine, a indiqué lundi Jean-Michel Blanquer lors d'une conférence de presse.
Il s'agit d'une première, selon la rue de Grenelle. Il faut dire que les épisodes caniculaires qu'a connus la France précédemment avaient eu lieu pendant les vacances d'été. "C'est la première fois que nous avons à affronter de telles chaleurs alors qu'il y a des examens", a expliqué le ministre.
La décision de report, prise "en accord" avec le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn, vise à "garantir la sécurité des élèves", a ajouté Jean-Michel Blanquer, précisant que l'ordre des épreuves serait identique au programme original.
"Il est (...) impensable de laisser des élèves composer dans des salles surchauffées durant plusieurs heures", a-t-il ajouté dans un communiqué.
En cas d'empêchements majeurs, conséquences de ce calendrier modifié, "certains élèves pourront participer à la session de septembre", a déclaré le ministre.
Les collégiens d'Outre-Mer passeront, eux, les épreuves aux dates prévues à l'origine, à savoir jeudi et vendredi.
Pour le baccalauréat, le ministre a indiqué qu'il n'y aurait aucun changement car les dernières épreuves écrites se déroulaient lundi.
Auparavant, le ministère de l'Education avait envoyé aux chefs d'établissement une liste de recommandations à suivre pour répondre au mieux aux conséquences de cette vague de chaleur : "Vérifiez la fonctionnalité ou l'installation de stores et/ou de volets", "étudier les possibilités de limiter les entrées de chaleur dans les salles", "disposer d'un thermomètre par salle", "distribuer régulièrement de l'eau à température ambiante" etc.
"Chaleur étouffante"
Des consignes diversement appréciées par des enseignants, qui rappellent que nombre d'écoles ne possèdent ni rideau ou stores pour protéger les baies vitrées, ni cour ombragée, ni isolation.
"Dans bien des cas, le bâti ne permet pas de répondre" aux conséquences de la canicule, a relevé le Snuipp-FSU, premier syndicat chez les professeurs de maternelle et d'élémentaire.
Interrogé sur la possible fermeture d'établissements scolaires, Jean-Michel Blanquer a indiqué qu'une telle décision relevait des responsables locaux, à savoir les directeurs d'écoles en liaison avec le rectorat et le préfet.
"Ce ne sera que du cas par cas. Je n'incite pas du tout à des fermetures. Il y a un grand nombre de cas où la situation sera tout à fait tolérable, mais il est vrai que le bâti scolaire n'est pas homogène", a déclaré le ministre pendant la conférence de presse. Parfois "l'isolation est bonne, les stores fonctionnent bien" mais parfois "la chaleur est étouffante".
Le brevet, dont l'ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947, est un examen qui atteste des connaissances et compétences acquises en fin de collège, à l'issue de la classe de troisième, selon l'intitulé du ministère de l'Education.
Sa réussite ne conditionne pas le passage en Seconde. Il a été supprimé au début des années 80 avant d'être réinstallé.
La chaleur s'est accentuée très nettement lundi sur toute une partie centre et est de la France, qui connaîtra cette semaine une canicule d'une précocité inédite, poussant les pouvoirs publics au branle-bas-de combat face aux risques sanitaires.
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