Depuis 2014, la loi Florange oblige les industriels, avant de fermer un site, à rechercher un repreneur pendant trois mois, sous peine de pénalités. Alors que le groupe Saint-Louis-Sucre envisage de stopper la production sur deux sites, dont l'usine de Cagny près de Caen (Calvados), élus et syndicats dénoncent un contournement de cette loi. L'industriel a en effet prévu de conserver moins de dix salariés sur place, sur les 82 qu'elle compte aujourd'hui, et de transformer la sucrerie en lieu de stockage.
Un seuil de 50% du nombre de salariés
Pour éviter cette manœuvre, le député Les Républicains du Calvados, Sébastien Leclerc, a déposé un projet de loi visant à contraindre les industriels aux mêmes obligations de cession d'un site, dès l'instant où ils y envisagent une réduction substantielle d'activité. "Je propose un seuil à la réduction de 50% du nombre de salariés et à l'arrêt d'une partie de la production. Dans le cas de Cagny, la direction prévoit de ne garder que 10% des salariés."
En 2014, l'opposition de droite s'était mobilisée face au gouvernement de François Hollande sur la loi Florange, et avait voté contre, au nom de la liberté d'entreprendre. "J'ai une totale liberté d'expression au sein du groupe que je représente", se défend Sébastien Leclerc, élu en 2017, "cette loi n'était peut-être pas complète". Et de rappeler que le combat pour les sucreries de Cagny et Eppeville "fait l'unanimité sur les bancs de l'assemblée".
A LIRE AUSSI.
Cagny : les planteurs écrivent une lettre ouverte au gouvernement
L'usine de sucre de Cagny près de Caen fermera en 2020
Sucrerie Cagny : mobilisation devant l'ambassade d'Allemagne à Paris
Sucrerie Cagny : "Nous ferons tout pour faire payer Südzucker"
Fermeture de la sucrerie de Cagny : "ce serait un cataclysme"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.