Cela fera trois mois dimanche 23 juin 2019 qu'un Havrais est incarcéré en Russie. Gurvan Le Gall a été interpellé le 23 mars dernier dans la ville de Togliatti où il réside. Et il risque bien de rester encore quelques mois derrière les barreaux. Il est soupçonné d'avoir tenté de corrompre un fonctionnaire de police qui lui reprochait de ne pas avoir de papiers en règle. Fait pour lequel il a été condamné à une amende de 3 000 roubles, soit 40 euros.
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Alors que le chef de gouvernement russe Dmitri Medvedev et Edouard Philippe sont annoncés dans la Cité Océane lundi, les avocats de Gurvan Le Gall ont souhaité rappeler dans un communiqué la situation de leur client. Ils espèrent qu'elle sera évoquée lors de cette rencontre.
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Des failles dans l'accusation ?
Le procès de Gurvan Le Gall s'est ouvert lundi 10 juin dernier en Russie mais a été aussitôt reporté au mardi 25 juin en raison de l'absence de témoins cités par l'accusation. Pour Maîtres Alexandre Delavay et Antoine Moizan, il est clair que cela a "mis en lumière les carences de l'accusation", car les deux seuls témoins qui se sont présentés sont des policiers et qu'ils "ont livré des explications maladroites sur les faits reprochés". Les avocats soulignent aussi qu'il existerait une vidéo montrant les faits reprochés au Havrais, mais qu'elle n'a pas été retranscrite dans son intégralité.
Malgré cela, sa détention provisoire a été prolongée jusqu'au 23 août et pourrait être prolongée davantage, "jusqu'au terme du procès, dont le calendrier n'est toujours pas fixé". Ses avocats craignent en fait que le procès soit à nouveau renvoyé, d'autant que les vacances judiciaires approchent, et "qu'aucune nouvelle audience ne soit fixée avant l'automne prochain."
Selon eux, "Rien ne justifie le maintien en détention provisoire de Gurvan Le Gall, qui n'a jamais été condamné par le passé et qui souhaite s'expliquer libre devant la justice russe."
Des conditions de détention difficiles
Maîtres Delavay et Moizan soulignent également le fait que les conditions de détention du Havrais ne sont pas acceptables : il ne peut recevoir aucun document en français, n'a pas accès au téléphone et les permis de visite à sa famille et à ses avocats français sont refusés pour garantir son "isolement complet de la société" (sic).
Les autorités diplomatiques françaises sont intervenues pour tenter de changer cette situation, mais sans succès.
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