Les huit soudures de traversées de l'EPR de Flamanville, en construction dans la Manche, devront être réparées avant sa mise en service. C'est l'autorité de sûreté nucléaire, l'ASN, qui l'annonce jeudi 20 juin 2019.
EDF avait proposé d'effectuer les réparations après le démarrage du réacteur, vers 2024. C'est non, pour le gendarme du nucléaire, selon qui les réparations après la mise en service poseraient plusieurs difficultés, en premier lieu pour des raisons de sûreté.
Le calendrier décalé
Dans un communiqué, EDF a indiqué avoir pris connaissance de la décision de l'ASN. L'électricien "analyse actuellement les conséquences de cette décision sur le planning et le coût de l'EPR de Flamanville, et fera, dans les prochaines semaines, un point précis sur la suite du projet".
Le réacteur est déjà estimé à 10,9 milliards d'euros. Le dernier planning prévoyait un démarrage fin 2019. "Nous aurons du retard." avait cependant déjà annoncé cette semaine Jean-Bernard Levy, le PDG, qui s'exprimait au sujet de ces soudures.
Au total, 150 soudures avaient dû être contrôlées par EDF après la détection de non-conformités, en mars 2018. En mars 2019, EDF avait déjà annoncé le recrutement de 500 personnes pour reprendre une vingtaine de soudures non conformes. Initialement, l'électricien espérait cependant démontrer à EDF que huit autres soudures pouvaient rester en l'état.
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