Mardi 18 juin, les partenaires sociaux étaient conviés à Matignon pour entendre Édouard Philippe et Muriel Pénicaud sur les projets de réforme de l'assurance chômage. Le but est d'économiser de 3 à 3,9 milliards d'euros en trois ans. On s'attendait à des innovations :
- appliquer un bonus-malus aux entreprises usant de contrats précaires,
- taxer forfaitairement les CDD d'usage, contrats de travail d'une durée limitée spécifique à certains secteurs économiques,
- durcir les règles d'entrée dans l'indemnisation,
- instaurer une dégressivité à partir de six mois pour les cadres à "haut salaire" au chômage,
- renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi, etc.
Jusqu'à lundi, ces projets semblaient irriter à la fois les syndicats de salariés et le patronat.
Sur le dos des salariés
Les syndicats accusaient le gouvernement de vouloir réaliser ses économies sur le dos des seuls salariés : "Dans un accord, les efforts doivent être équitablement répartis. Là c'est 100 % sur les salariés", affirmait Jean-François Foucard au nom de la CFE-CGC. Selon les syndicats, "la réforme va encore fragiliser les plus précaires" en s'en prenant notamment au cumul emploi-chômage.
Du côté des employeurs dans l'hôtellerie, la restauration, les transports, la construction ou l'agriculture, on accuse également le gouvernement de vouloir "tout faire supporter à quelques-uns" : autrement dit à ces quatre secteurs économiques.
A LIRE AUSSI.
Assurance chômage: le patronat claque la porte de la négociation
Chômage: la baisse se poursuit, mais à un rythme lent faute de croissance forte
Assurance chômage: le patronat ouvre la porte à la négociation
Assurance chômage: réunion cruciale entre syndicats et patronat
Syndicats et patronat à l'Elysée pour parler formation et assurance chômage
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.