"Le PSG et Antero Henrique ont décidé d'un commun accord de mettre fin à leur collaboration", a écrit le club parisien dans son communiqué.
Le départ du dirigeant portugais, deux ans après sa nomination à ce poste, ouvre la voie au retour de Leonardo, qui a déjà occupé le poste de 2011 à 2013, et sera intronisé lundi selon L'Equipe. Contacté par l'AFP, le club parisien n'a pas confirmé.
Malgré l'imminence de son départ, Antero Henrique a mené sa dernière mission jusqu'au bout: générer une ou plusieurs plus-values sur le marché des transferts, alors le PSG doit équilibrer ses comptes pour rentrer dans les clous du fair-play financier.
L'espoir Moussa Diaby, 19 ans, a été transféré au Bayer Leverkusen, avec lequel il a signé un contrat de cinq ans. Le montant de la transaction n'est pas précisé mais tournerait autour de 15 millions d'euros, selon la presse, accompagné d'un pourcentage reversé au PSG en cas de revente.
Outre la vente des éléments prometteurs du centre de formation, que retenir de l'ère Antero Henrique dans la capitale ?
Recruté début juin 2017 pour remplacer Patrick Kluivert, éphémère "directeur du football", l'ancien directeur sportif du FC Porto (51 ans) débarque avec une réputation flatteuse de dénicheur de talents et de redoutable négociateur. De son expérience à son réseau important, il possède tout ce que l'ancienne gloire néerlandaise ne pouvait offrir au PSG.
Cohabitation difficile avec Tuchel
L'état de grâce atteint son apogée à l'été 2017 avec les recrutements duo Neymar-Mbappé pour près de 400 M EUR. Même si le super agent israélien Pini Zahavi, proche de la famille Neymar, reste le principal artisan de l'arrivée du crack brésilien, Henrique bénéficie de l'aura du mercato de tous les records. Pour quelques temps seulement...
Le fiasco d'Unai Emery en Ligue des champions, son incapacité à satisfaire Thomas Tuchel, le nouvel entraîneur parisien, pour le recrutement d'un milieu défensif, et le feuilleton de la non-prolongation d'Adrien Rabiot, qui devrait partir libre cet été, ont rapidement écorné son image.
Son dernier mercato hivernal, marqué par l'échec dans le dossier Frenkie de Jong, qui a préféré le FC Barcelone, et le recrutement du décevant Leandro Paredes, a fini de rendre la cohabitation avec Tuchel de plus en plus difficile.
Un temps conforté au début du printemps par des dirigeants favorables au statu quo, son silence assourdissant lors des moments clés de la tumultueuse fin de saison parisienne a épuisé le maigre crédit qui lui restait auprès de Doha.
Justement, s'il y a un spécialiste en la matière en communication, c'est bien Leonardo. Premier directeur sportif de l'ère qatarie, l'élégant Brésilien (49 ans) devrait être appelé à la rescousse pour remettre le projet QSI sur les rails.
"Un mec super intelligent"
Populaire auprès des supporters, son nom était sur toutes les lèvres quelques jours à peine après son départ de l'AC Milan. Car l'ex-milieu de terrain parisien (saison 1996/97) a été l'un des grands artisans des débuts en fanfare du PSG version Qatar à partir de 2011.
"Leo" a réussi quelques coups retentissants, en attirant les pépites Marquinhos ou Marco Verratti, et surtout les stars Zlatan Ibrahimovic (parti depuis), Thiago Silva, et Edinson Cavani. Mieux, il avait réussi à convaincre l'un des grands entraîneurs de la planète, Carlo Ancelotti, de rallier un club aux ambitions élevées.
"On a passé deux ans ensemble. C'est un mec super intelligent, qui parle un nombre incalculable de langues. Grâce à ça, il peut s'occuper de l'arrivée de tous les joueurs de l'effectif. Il est parfait pour ce rôle", a salué Javier Pastore, l'une de ses recrues stars, dans France Football.
Suspendu neuf mois ferme par la commission de discipline du football français pour avoir bousculé un arbitre, "Leo" a démissionné en 2013. Une sanction depuis annulée par le tribunal administratif de Paris, en juin 2014. Trop tard...
En cas de retour à Paris, sa lettre de mission sera claire: remettre de l'ordre dans la maison PSG, roi de France incontesté mais toujours vassal en Ligue des champions, et offrir à son entraîneur les meilleurs talents possibles. Pour enfin franchir un cap en Coupe d'Europe ?
A LIRE AUSSI.
PSG: Henrique c'est fini, voie royale pour Leonardo
PSG: les grands travaux d'Al-Khelaïfi pour relancer le projet QSI
PSG: Tuchel, jusqu'ici tout va (plutôt) bien
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.