Mai 2016, rappelez-vous : Ségolène Royal, ministre de l'Environnement de l'époque, s'était emparée du dossier politique, alors que sur le plan judiciaire la Cour d'appel administrative de Nantes avait annulé l'autorisation d'enfouissement de déchets sur le nouveau site créé par GDE à Nonant-le-Pin, près d'Argentan (Orne), au terme d'une longue mobilisation avec d'innombrables rebondissements.
300 hectares à vendre…
Depuis, les 300 hectares de ce terrain de GDE sont inutilisés, mais les associations de défense de riverains expliquent dans un communiqué, publié mercredi soir 12 juin 2019, que "GDE semble négocier en sous-main la vente des 50 hectares initialement destinés au stockage de déchets, à une entreprise industrielle proche de ses intérêts". Le communiqué des associations précise que "GDE cherche devant le TGI de Paris à démontrer, en s'affranchissant du jugement de la cour d'appel de Nantes, qu'avec quelques menus travaux, le site de Nonant-le-Pin pourrait à nouveau devenir exploitable."
Les associations sollicitées
Pourtant, fin 2018, l'entreprise affichait, du moins en façade, de bons sentiments vis-à-vis des associations qui l'avaient il n'y a pas si longtemps combattue, allant jusqu'à leur proposer de rechercher des acheteurs pour ses 300 hectares de terres…
GDE continue d'avancer
Les associations, dont les militants se sont quelque peu assoupis dans leur combat depuis 3 ans, constatent que, pendant ce temps-là, GDE a continué à avancer ses pions, notamment sur le plan politique. Depuis 3 ans, le gouvernement a changé et les associations se disent prêtes à mobiliser à nouveau la population. Elles viennent de saisir le ministre de l'Écologie, François de Rugy, en s'interrogeant sur les relations entre GDE et le gouvernement : l'ancien directeur général de l'entreprise a en effet été nommé, en février dernier, préfet du département de la Drôme…
Le dossier GDE revient sur le bureau de la préfète…
L'entreprise Biocombustible, qui pourrait acheter 50 hectares sur le site devait rencontrer la préfète de l'Orne le 13 juin. Pour "faire remonter" leurs inquiétudes auprès des services de l'État, les deux associations nonantaises doivent la rencontrer à leur tour, d'ici la fin du mois de juin 2019, estimant qu'il est "toujours impossible de faire confiance à GDE"…
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