S'insérer sur le long terme dans la branche du big data, tel est le pari de l'entreprise Bosch située à Mondeville (Calvados). Elle est l'un des 23 sites de l'industriel allemand présents en France et a une particularité : elle est la seule à bénéficier du label "vitrine de l'industrie du futur". Spécialisée à ses débuts dans l'industrie automobile, la branche de Mondeville "tient à se développer sur les nouvelles mobilités électriques, les objets connectés et l'IOT (Internet of things)", comme le précise le directeur Frédéric Boumaza.
Informé partout en temps réel
Pour cela, dans une entreprise qui produit entre 15 et 16 millions de produits par an, le papier n'existe plus. Tout est informatisé, à l'image de douze écrans qui permettent d'avoir des informations en temps réel sur la chaîne de production, d'éventuels bogues informatiques ou encore d'organiser des réunions au sein même des unités de production. Bilan en deux ans : l'usine de Mondeville est devenue une référence industrielle dans la région. "Le gain principal est d'avoir augmenté le nombre de nouveaux produits réalisés. On est passé d'un chiffre d'affaires à 0% il y a trois ans à 25% aujourd'hui sur la partie diversification. On veut que cette croissance permanente perdure.", indique Laurent Colin, directeur du business développement à Mondeville.
Douze écrans sont placés dans les unités de production pour suivre en temps réel les éventuels bogues. - Léa Quinio
Autre innovation : des chariots qui viennent directement dans les mains de l'opérateur. "Le retour sur investissement est très court pour ce système. On compte moins de six mois.", précise Laurent Tuffier, responsable du département des chaînes. L'intelligence artificielle est au cœur du projet. Les puissantes innovations technologiques comme les robots ou les cobots en témoignent. Quid de l'avenir des salariés ?
Des tâches à valeur ajoutée pour les salariés
Depuis 2017, lorsqu'elle a obtenu ce label, l'entreprise s'est promis de conserver un niveau de main-d'œuvre humaine similaire, soit 500 salariés. Seulement, il est question de nouveaux corps de métier. Certains suivent donc des formations spécialisées, d'autres sont partis au profit d'automaticiens ou de programmateurs. Avec l'idée de garder des salariés sur des tâches à valeur ajoutée, contrairement au travail à la chaîne.
Le but est de conserver le nombre de salariés. - Léa Quinio
"On préfère avoir des robots sur des opérations d'emballage et de contrôle visuel, des tâches inconfortables et répétitives et parfois stressantes. Les collaborateurs sont sur des tâches de supervision, des tâches avec un niveau de compétences qui s'élève. Le but est de rester à 500 salariés dans les années à venir.", assure Laurent Colin.
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