Pour la troisième fois en quinze jours, les militants du Réseau Éducation Sans Frontière (RESF) de l'Orne se sont réunis mardi soir 11 juin 2019, sur les marches du Palais de justice d'Alençon (Orne).
Ces militants réclament toujours un rendez-vous avec un juge pour enfants, afin d'examiner le cas de 31 mineurs étrangers isolés, livrés à eux-mêmes à Alençon et dans l'Orne, recueillis par des bénévoles. Parmi eux, quinze sont scolarisés, les autres apprennent la langue française grâce à des associations.
Des mineurs en danger
"Le parcours de ces jeunes migrants livrés a eux-mêmes n'a rien d'enviable", explique l'une de ces bénévoles. Les relations avec l'Aide Sociale à l'Enfance (l'ASE) sont compliquées. À l'exemple de ce qui est arrivé à Kouamé (nom d'emprunt), un jeune âgé de seulement 15 ans et demi, arrivé à Alençon depuis le 19 décembre 2018 :
Témoignage d'une militante de RESF
L'administration fait tout pour gagner du temps…
"L'administration fait tout pour gagner du temps", souligne RESF qui relève tout de même un point positif : depuis la mobilisation de RESF, deux des jeunes migrants mineurs ont été confiés à l'ASE de l'Orne, sans audience, par décision en date du 3 juin 2019 du juge pour enfants. Selon RESF, ils sont hébergés à l'hôtel avec 20 euros d'argent pour dix jours, et ils restent dans l'attente du contrôle de leur carte consulaire par la Police de l'Air et des Frontières. Huit autres jeunes qui ont transmis leurs cartes consulaires à des avocats restent, à ce jour, en attente d'audience du tribunal pour enfants d'Alençon.
La mobilisation continue
Un prochain rassemblement des militants de RESF est annoncé pour le mercredi 19 juin 2019 à la mairie d'Alençon. Le 26 juin, ce sera au Conseil départemental de l'Orne…
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