Devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne), une cinquantaine de surveillants de l'équipe de jour refuse de prendre leurs postes, au lendemain de la prise d'otage de deux d'entre eux, durant cinq heures, par un détenu multirécidiviste de ce genre d'incident.
Multiples incidents et ras-le-bol
Cette prise d'otage du mardi soir 11 juin, qui s'est achevée vers minuit par la libération des deux surveillants-otages sur intervention du Raid, intervient seulement trois mois après un précédent incident durant lequel un détenu radicalisé avait poignardé deux surveillants dans une unité de vie familiale. La multiplicité des incidents a poussé les surveillants à refuser de prendre le travail, mercredi matin 12 juin. L'équipe de nuit reste donc en poste à l'intérieur de l'établissement.
Que fait la Ministre… ?
En mars 2019, l'incident survenu à Condé avait déclenché une série d'arrêts de travail dans de nombreuses prisons à travers toute la France. La Ministre de la Justice était venue à deux reprises sur le site ornais, mais "les promesses alors faites aux professionnels pénitentiaires par Nicole Belloubet n'ont toujours pas été suivies d'effets". Écoutez Frédéric Eko, délégué Snepap-Fsu à Condé :
Frédéric Eko
"Même dans la prison la plus sécurisée de France, les détenus obtiennent tout ce qu'ils veulent.", estime Alassane Sall, délégué FO-pénitentiaire :
Alassane Sall
Le mouvement s'inscrit-il dans la durée ? Mercredi matin 12 juin, les surveillants attendaient dans le calme devant l'entrée de la prison. En mars, à grand renfort de palettes et de pneus brûlés, leur mouvement avait duré plusieurs semaines.
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