Les mauvais reports de voix à droite et l’élection de François Hollande à la présidence de la République compliquent la tâche des candidats de l’UMP aux prises avec des candidats centristes et socialistes fortement mobilisés, et rendent le premier tour plus ouvert qu’à l’accoutumée.
Moins de candidats...
La chute du nombre total des candidats aux élections législatives en Basse-Normandie est sensible : 133 en 2012 au lieu de 193 en 2007. Elle n’est pas seulement liée au fait que la région perd une circonscription dans la Manche. Le nombre moyen de candidats par circonscription passe de 14 en 2007 à 10 en 2012.
Certaines circonscriptions sont plus convoitées, comme Caen-Est avec 13 candidats, que d’autres, Lisieux-Falaise avec 8 candidats. Le ralliement des chasseurs et des villiéristes à l’UMP expliquent un mouvement qui aurait été plus ample encore sans l’entrée en compétition du parti "Debout la République" de Nicolas Dupont- Aignan.
... et de candidates
La réduction de l’offre touche plus les candidates que les candidats et inverse la tendance favorable à la féminisation des candidatures aux législatives bas-normandes depuis 1993 : 9,6% de candidates en 1987, 21,3% en 1993, 25,8% en 1997, 33% en 2002, 42,5% en 2007. Cinq ans plus tard, la proportion de candidates retombe à 39,8%. Toutefois, les circonscriptions de Pont-L’Evêque et Saint-Lô comptent plus de candidates, cinq, que de candidats, quatre. A l’inverse, celle d’Argentan-Flers compte neuf hommes et seulement trois femmes.
Parmi les 133 candidats bas-normands de 2012, on dénombre 69 candidats de gauche (51,9%), 53 candidats de droite (39,8%) et 11 candidats divers (8,3%), dont 6 candidats écologistes indépendants. Le FN, Lutte Ouvrière et le Front de gauche sont les seules organisations à être présentes dans les 13 circonscriptions. Les 11 candidats centristes portent des étiquettes diverses : quatre au Nouveau Centre, quatre également au Centre pour la France, un pour l’Alliance centriste, un pour le Modem, et un pour l’UDF.
Les favoris
Dans les circonscriptions d’Avranches et Pont-L’Evêque, où les sortants UMP Guénhaël Huet et Nicole Ameline sont les grands favoris, le ballottage paraît inévitable en raison de leur redécoupage et de la concurrence à droite. Même dans la circonscription de Mortagne, également orientée nettement à droite, l’UMP Véronique Louwagie ne peut pas l’emporter dès le premier tour à l’instar de Jean-Claude Lenoir en 2002 et 2007.
Sur la base des résultats des élections législatives précédentes et de la dernière élection présidentielle, il est possible de distinguer, dans les dix autres circonscriptions, des candidats favoris en raison de leur enracinement, de leur équation, de leur expérience.
A gauche, les socialistes sortants Bernard Cazeneuve (Cherbourg), Philippe Duron (Caen-Ouest), Laurence Dumont (Caen-Est) n’ont guère de souci à se faire malgré la pointure révélée ou confirmée de leurs principaux concurrents David Margueritte, Joël Bruneau, Rodolphe Thomas.
De même, à droite, les UMP Alain Cousin (Coutances), Philippe Gosselin (Saint-Lô), Bertrand Deniaud (Alençon) bénéficient d’un terrain électoral favorable pour stopper l’élan des socialistes Stéphane Travert, Christine Le Coz, Joaquim Pueyo.
Dans la circonscription de Vire, le sortant UMP Jean-Yves Cousin se retrouve pour la troisième fois face au radical de gauche Alain Tourret. Il lui faut rassembler toute la droite pour vaincre, tout comme les centristes Claude Leteurtre dans la circonscription de Falaise et Patrick Gomont dans la circonscription de Bayeux.
Michel Boivin
Crédit photo SIPA
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