Le domicile de Latifa Ibn Ziaten, la mère d'une des victimes de Mohamed Merah, a été tagué dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin 2019 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) avec des menaces et des inscriptions à la gloire du tueur djihadiste.
"C'est bientôt à toi salle juif", "Vive Merah" ou encore "Sale juif" pouvait-on lire sur plusieurs murs de la maison, selon les photos publiées par Latifa Ibn Ziaten sur son compte Twitter. La police s'est rendue sur place dans la matinée de lundi pour constater les faits.
En me réveillant ce matin, c'est sous le choc que j'ai découvert ces tags sur les murs de ma maison. Une nouvelle fois, je suis prise pour cible. J'ai déposé plainte. J'espère que les coupables seront retrouvés et punis de leur acte haineux. pic.twitter.com/Q6OXyEsbSe
— Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) 10 juin 2019
"C'est le retour de la haine en France"
"En me réveillant ce matin, c'est sous le choc que j'ai découvert ces tags sur les murs de ma maison. Une nouvelle fois, je suis prise pour cible. J'ai déposé plainte. J'espère que les coupables seront retrouvés et punis de leur acte haineux", a tweeté Latifa Ibn Ziaten.
"Ma cliente ne se sent pas en sécurité, elle est choquée et bouleversée, c'est le retour de la haine en France", a déclaré son avocate Samia Maktouf, qui va déposer plainte pour "apologie du terrorisme, menaces de mort et violation de domicile" auprès de la section antiterroriste du parquet de Paris. "Je saisis le ministère de l'Intérieur en raison de cette menace grave pour demander que sa garde soit étendue à l'intérieur de son domicile et pas seulement quand elle se déplace", a ajouté l'avocate.
Indigné par les menaces et messages de haine inscrits sur les murs du domicile de @LatifaIbnZ.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 10 juin 2019
Je viens de m'entretenir avec elle pour lui dire mon soutien et ma détermination à ce que les auteurs de cette infamie répondent de leurs actes devant la justice.
La première victime de Merah
Latifa Ibn Ziaten est la mère d'Imad Ibn Ziaten, première victime du jihadiste Mohammed Merah qui, en mars 2012, a tué trois soldats, puis dans l'école juive Ozar Hatorah un professeur de religion, ses deux fils et une fillette de 7 ans. Très présente dans les médias, elle milite pour la laïcité et est devenue un symbole de la lutte contre la radicalisation. En 2016, elle avait été menacée dans les rues de Carcassonne par le jihadiste Radouane Lakdim qui, en mars 2018, a tué quatre personnes, dont le gendarme Arnaud Beltrame, dans cette ville et dans le Super-U de Trèbes.
(avec l'AFP)
A LIRE AUSSI.
Flers. Son fils assassiné par le jihadiste Mohamed Merah: Latifa Ibn Ziatem rencontre les lycéens
Le domicile privé du président de l'Assemblée nationale visé par une tentative d'incendie
Merah: la défense acharnée mais invraisemblable d'Abdelkader par sa mère
Attentats de Merah: cinq ans après, hommages et recueillements à Toulouse
Abdelkader Merah condamné à 30 ans de prison pour complicité des crimes de son frère
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.